Ecrit le 26 septembre 2012
Poisons
L’industrie chimique est une excellente chose : elle nous empoisonne petit à petit ! Et chacun de nous constate la recrudescence des cancers y compris chez les enfants. Il y a les particules fines des voitures diesel. Et, tout récemment, cette étude de l’équipe de Gilles-Eric séralini, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen, qui pulvérise une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié. C’est une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle, et médiatique bien sûr !
Selon cette étude, les rats nourris à une certaine variété de maïs OGM déclenchent deux à trois fois plus de tumeurs que les rats nourris sans OGM quel que soit leur sexe. Au début du 24e mois, c’est-Ã -dire à la fin de leur vie, de 50% à 80% des femelles nourries aux OGM sont touchées contre seulement 30% chez les sans-OGM.
Surtout, les tumeurs surviennent nettement plus vite chez les rats nourris aux OGM : vingt mois plus tôt chez les mâles, trois mois plus tôt chez les femelles. Pour un animal qui bénéficie de deux ans d’espérance de vie, l’écart est considérable. A titre de comparaison, un an pour un rongeur, c’est à peu près l’équivalent d’une quarantaine d’années pour un homme
Bien entendu, ces conclusions provoquent un tir nourri des pro-OGM qui tentent de décrédibiliser l’étude. Mais on ne les a pas encore entendus dire qu’ils vont mener une recherche de longue durée (alors qu’ils se sont contentés, jusqu’Ã maintenant, de faire des études sur 3 mois)
Deux livres viennent de sortir : « Tous cobayes » de Gilles-Eric séralini et « La vérité sur les OGM, c’est notre affaire » de Corinne Lepage. Ces auteurs entendent bien demander des comptes aux politiques et aux experts, français et européens, des agences sanitaires et de la Commission de Bruxelles, qui se sont si longtemps opposés et par tous les moyens au principe d’une étude de longue durée sur l’impact physiologique des OGM.
Et dans toutes les choses jouissives, il y a le bisphénol A, dont on faisait les biberons et dont on habille les boites de conserve et même les tickets de caisse. Perturbateur endocrinien notoire, il serait responsable de l’épidémie d’obésité. Allez, bon appétit et variez les poisons !