Ecrit le ....1999 ?
Z’auriez pas une piaule ?
Le foyer du jeune travailleur, à Châteaubriant, ou plutôt son service logement, gère actuellement six logements. Il espère en avoir 11 en juin prochain, et 20 d’ici la fin de l’année. Quant au foyer lui-même, le projet d’en construire un deuxième est en cours sur Nozay.
Monsieur JONAS, directeur du Foyer du jeune travailleur, explique : « Beaucoup de jeunes frappent à la porte du foyer, mais nous n’avons que 31 places. De plus, un certain nombre de jeunes n’entrent pas dans les catégories que nous pouvons accueillir : jeune femme avec enfant, jeune couple, jeunes ayant des problèmes psychologiques lourds . Nous ne voulons pas, pour autant, laisser ces jeunes partir à la dérive. Pour beaucoup d’entre eux, le logement est le seul point d’achoppement ». C’est ainsi qu’est né le « Service logement » du Foyer du Jeune Travailleur, confié à une jeune fille en emploi-jeune (Céline Bizouarn)
Ce service marche sur deux pieds :
1) le pôle « accueil, écoute, information, orientation »
2) le pôle « gestion locative adaptée »
« Nous recevons tous les jeunes qui cherchent un logement, pour discuter avec eux de leur projet, de leurs ressources, des démarches à effectuer. Nous ne les faisons pas à leur place, mais nous leur apportons informations et soutien. Et puis, après ce premier contact, nous sommes à la disposition des jeunes, à la fois pour des entretiens individuels, et pour un atelier de recherche de logement », explique Céline. Cet atelier, qui a lieu tous les mardis soirs, rassemble plusieurs jeunes, d’une part pour échanger des informations - « j’ai vu tel logement, il peut t’intéresser » — d’autre part pour une information collective sur les aides au logement, la constitution d’un dossier de demande d’HLM, la taxe d’habitation, par exemple. L’atelier est aussi le moyen de se familiariser avec un vocabulaire spécifique : dépôt de garantie, caution, loyer, charges.
Si nécessaire, en cas de défaillance de la famille par exemple, le service logement peut accompagner un jeune pour une visite du logement, l’état des lieux ou la signature du contrat de location.
Gestion locative adaptée
Depuis mai 1999, le Service-logement des jeunes s’est lancé dans la « gestion locative adaptée », grâce à un propriétaire qui a accepté de mettre à sa disposition 6 logements à des prix intéressants. « C’est le service-logement qui est locataire de ces 6 logements, et qui sous-loue à des jeunes, avec un accompagnement social : aides pour meubler le logement, gérer le budget, faire les différentes démarches auprès de l’EDF, de France-télécom par exemple. Nous vérifions aussi que le jeune paie son loyer régulièrement, qu’il entretient de bonnes relations avec son voisinage et ... qu’il est bien dans sa peau, que la solitude ne l’entraîne pas à se laisser aller à la dérive »
D’ici la fin avril, le service-logement sera locataire de 11 appartements et espère arriver à 20 quelques mois plus tard. « C’est particulièrement important pour les apprentis qui sont souvent obligés d’avoir deux logements, l’un sur le lieu de leur formation théorique, l’autre auprès de leur entreprise. Il nous est possible d’organiser la sous-location pour que deux apprentis occupent successivement le même logement, ce qui diminue les frais pour eux ».Ce sont en quelque sorte des logements relais, adaptés aux jeunes qui doivent, pour travailler, faire preuve d’une grande mobilité. Ces logements-relais ne sont que des passerelles vers un logement normal en secteur privé.
Ainsi, on le voit, le service-logement ne s’intéresse pas d’abord au logement .... mais aux jeunes susceptibles de l’occuper
Et malgré tout cela, il y a encore des jeunes qui logent à l’hôtel (des hôteliers ont consenti des prix intéressants), voire sur le terrain de camping l’été. Quant au foyer du jeune travailleur, lui-même, il pourrait s’ouvrir davantage sur le pays de Châteaubriant avec une construction prévue à Nozay.
A part ça, il reste des jeunes, déjà abîmés par la vie, incapables de s’astreindre à un règlement collectif dans un foyer, incapables de se fixer sur un travail (ou pire, sur une absence de travail) ou sur une formation, et qui « disjonctent ». Il semble qu’il y en ait de plus en plus, déjà partis à la dévaldrague. Pour ceux-là il faudrait, à Châteaubriant, une structure comme il en existe à Nantes, une sorte de CHRS (centre d’hébergement et de réinsertion sociale). La reprise économique, réelle, laisse ces jeunes sur le carreau, en leur faisant sentir, encore plus qu’avant, qu’ils ont raté leur entrée dans la vie
Ecrit le 20 juin 2001 :
Domiciles-Amis, le Foyer des Jeunes Travailleurs de Châteaubriant (FJT) est ouvert à Châteaubriant depuis le 1er septembre 1997. Lors de son assemblée générale du 27 mars dernier, l’ALJC (association pour le logement des jeunes dans le pays de Châteaubriant ) a fait un résumé sur l’évolution de l’Association depuis plus de 3 ans. La présidente sortante Josiane BOULOGNE a souligné les aspects positifs du bilan : tant du point de vue des services rendus, que des résultats financiers. Elle a noté aussi que l’Association a des compétences reconnues par tous en ce qui concerne le logement des jeunes sur le pays de CHATEAUBRIANT
« Les nombreux jeunes qui sont passés par l’Association, les difficultés auxquelles ils sont confrontés au quotidien, et leur volonté de trouver leur place dans la société ont permis aux membres du Conseil d’Administration et à l’équipe éducative de s’interroger continuellement, d’évoluer dans leur pratique et ainsi de mieux appréhender les problématiques liées à la jeunesse » a-t-elle expliqué.
Pour mener à bien le projet associatif, c’est avec une petite équipe (6 personnes équivalant à 4 temps pleins) composée de personnels éducatifs et techniques que cette mission est correctement menée. Grâce à la qualité de leur travail et à la disponibilité de chacun, les jeunes ont pu trouver des réponses adaptées à leur attente.
Aujourd’hui le contexte économique semble plus favorable qu’hier et de ce fait profite de plus en plus aux jeunes, ce qui ne facilite pas forcément la tâche de l’association : l’augmentation du nombre d’élèves à l’institut de soins infirmiers, la création d’un Baccalauréat Professionnel Plasturgie, l’augmentation du nombre de stages obtenus par les jeunes, tout cel a augmente la demande en logements. Pour l’Association, il s’agit de s’adapter à ces nouvelles données. Le Foyer du jeune Travailleur et le Service Logement doivent rester des lieux leur permettant de trouver les solutions attendues.
150 jeunes hébergés
Durant l’année 2000, 150 jeunes ont été hébergés par l’Association
– 104 au F.J.T.
– 28 en sous-location (logements extérieurs )
– 18 en gîtes (Rougé, etc... ).
Cependant 172 jeunes n’ont pu être hébergés, bien souvent par manque de place. Malgré tout ces jeunes ont été renseignés et orientés vers des solutions de logement telles que : - bailleurs sociaux - bailleurs privés - hôtels - gîtes - etc..
Ces chiffres témoignent d’un réel besoin de logements adaptés pour les jeunes, qui bien souvent sont à la recherche d’une solution d’hébergement transitoire, du fait de la précarité de leur statut (C.D.D., intérim, stage) qui ne leur permet pas, dans un premier temps, d’envisager une installation à long terme. La mobilité reste un élément incontournable de leur insertion sociale et professionnelle.
Un toit ne suffit pas
Mais le logement, au sens strict du terme, n’est pas le seul but de l’association. Celle-ci a une mission qui se résume en quatre points :
– Favoriser l’insertion des jeunes par le logement dans la cité et dans la société
– Permettre à chaque jeune un développement personnel
– développer des relations et l’entraide entre les jeunes
– Participer au développement du territoire du Pays de CHATEAUBRIANT.
C’est globalement sur l’apprentissage de l’autonomie et de la citoyenneté des jeunes que l’association appuie son action. « Les jeunes qui passent ici en sortent transformés » dit Jean-Emmanuel Jonas directeur du FJT ; en s’appuyant sur un « livre d’Or » éloquent. « Réunir des jeunes de cultures, de milieu social, de croyances différentes, c’est aider chacun à ouvrir son horizon. Il existe des » Cités U « où ne se retrouvent que des étudiants, et des CFA où ne se retrouvent que des apprentis. Ici nous contribuons à un brassage social, à la création de liens qui ne sont pas possibles ailleurs, à la constitution d’une jeunesse plurielle » dit-il.
Sous-location
Le Foyer du jeune travailleur, avec ses 31 lits à Châteaubriant ne suffit pas à la demande. C’est pourquoi, après une phase d’expérimentation de 6 logements, l’ALJC s’est positionnée en tant que « locataire principal », pour offrir des logements en sous-location visant un public de jeunes les plus en difficulté (économique et sociale).
Aujourd’hui, cette expérience s’avère positive. L’ALJC est passée à 19 logements avec comme objectif 30 logements sur CHATEAUBRIANT dans le courant du second semestre 2001 (+ 10 logements sur NOZAY) . Il a été décidé que l’Association n’ira pas au-delà de ces 30 logements, afin de garder la qualité des prestations éducatives.
Le but de l’Association (qui n’a pas une vocation commerciale) n’est pas de produire du logement à tout va, car cela risquerait de la fragiliser financièrement et de la mettre en concurrence avec les bailleurs privés et les agences immobilières
La présidente Josiane Boulogne a insisté sur le fait que le rôle de l’Association n’est pas de fournir uniquement du logement mais d’avoir un projet éducatif qui concerne l’ensemble des jeunes. C’est donc à partir de la vie collective que s’organise le « vivre ensemble », et l’idée du jeune acteur de son propre développement. C’est pourquoi diverses activités conçues par les jeunes pour les jeunes ont été proposées : soirée fléchettes, visite de la ville, repas de noë l, info-sida, etc
A NOZAY
Lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 8 décembre 1999, les adhérents de l’A.L.J.C. avaient voté favorablement pour le projet F.J.T. de NOZAY, qui aujourd’hui est en passe d’être réalisé. M. Voillemot, nouveau président de l’ALJC,rappelle qu’Ã l’époque le budget initial était fixé à 7 millions de francs pour la construction, et qu’en raison de l’inflation des prestations des divers intervenants il est constaté une augmentation de 30 %, ce qui amène à ce jour le budget à 9 millions de francs.
Grâce à la mobilisation de tous les intervenants sur ce dossier (U.R.F.J.T., Communauté de Communes de NOZAY, ALJC et LAH) le dossier de financement pour la construction est bouclé, le permis de construire est signé, les appels d’offres sont lancés.
M. Voillemot rappelle également qu’en septembre 2000, l’ALJC a obtenu l’agrément de la commission régionale des œuvres sanitaires et sociales pour ce projet. Ce qui démontre une reconnaissance d’un savoir-faire, au niveau local, départemental, régional voire national.
Jean-Emmanuel JONAS indique que cette nouvelle structure sera située route de Nort-sur-Erdre à NOZAY ; il précise qu’elle comportera 37 lits répartis en 26 logements : :
– 6T1 de 15 m2 -
– 9 T1’ de 20 m2 -
– 5 T1’ de 25 m2
– 6 T1 bis de 30 m2
Monsieur VOILLEMOT précise que l’ouverture du F.J.T. de NOZAY est prévue en septembre 2002
En attendant l’ouverture, l’Association passera une convention avec la Communauté de Communes de Nozay pour faire face aux demandes de logements sur le secteur, d’où depuis le mois de mai 2001, l’élargissement du Service Logement où il est prévu qu’une dizaine de logements puissent être proposés pour septembre 2001 à Nozay. Une campagne de communication auprès des habitants de NOZAY est également envisagée, ceci afin de les informer de la construction du F.J.T. et de son bien fondé.
Quelle drôle d’idée !
Un foyer du jeune travailleur en zone rurale ? Mais quelle drôle d’idée ! Et vouée à l’échec en plus ! C’est du moins ce qui avait été dit à Jean-Emmanuel Jonas lorsqu’il a posé sa candidature pour le foyer de Châteaubriant. L’expérience prouve que les craintes n’étaient pas fondées et que Châteaubriant a joué le rôle de précurseur en la matière. Maintenant des petites villes comme Les Herbiers, Sablé, Pornic, St Jean de Monts, Segré, Ancenis, Guérande, viennent voir de plus près ce qui se passe chez nous.
(écrit le 27 mars 2002)
« J’ignorais totalement quel pouvait être le rôle d’un Foyer du Jeune Travailleur ». C’est Maryse Hélion, nouveau maire de Sion-les-Mines qui a fait cette remarque lors de l’Assemblée Générale présidée par Bernard Provost, le 14 mars 2002.
« Nous sommes dans la quatrième année de fonctionnement du Foyer de Jeunes Travailleurs et nous ne cessons de nous interroger sur la meilleure manière d’apporter aux jeunes résidents des réponses adaptées qui favorisent leur développement personnel et leur épanouissement. Le logement n’est qu’un moyen » a donc dit Bernard Provost, président de l’Association pour le Logement des Jeunes.
307 demandes de logement ont été enregistrées en 2001.
Pour une capacité de 31 lits, le Foyer a accueilli 84 résidents de 16 à 30 ans, en 2002. Cela fait un peu moins que l’année précédente parce que les jeunes sont restés plus longtemps au Foyer.
Seule structure d’hébergement collectif dans un rayon de 60 km, le Foyer est saisi de nombreuses et diverses demandes.Comme chaque année, beaucoup (190) n’ont pas pu être satisfaites. C’est pourquoi il a été mis en place un Service Logement qui permet aux jeunes de bénéficier d’un accompagnement adapté à leur situation (couple, famille monoparentale ...).
découvrir la vie
Un grand nombre de jeunes hébergés au Foyer découvrent pour la première fois la vie en dehors de leur famille. Cela leur pose souvent des problèmes quotidiens : confection des repas, gestion du budget, démarches administratives diverses. Le Foyer aide ces jeunes, soit par des actions individuelles soit par des actions collectives.
Des rencontres individuelles sont organisées régulièrement pour faire le point avec les jeunes et mettre en place les stratégies pouvant les aider à surmonter leurs difficultés (parfois dans des domaines aussi simples que le ménage de leur chambre : quels appareils utiliser, quels produits ?)
Des ateliers collectifs ou réunions d’informations sont organisées régulièrement, comme des repas collectifs à partir de menus simples, équilibrés et variés, préparés ensemble. L’objectif étant de donner aux jeunes quelques notions de cuisine. On peut tout de même être étonné de découvrir des jeunes ne sachant faire ni le ménage, ni la cuisine !
D’autres réunions portent sur les impôts, les assurances, la consommation d’énergie...
La vie collective
Un Foyer du Jeune Travailleur n’est ni un hôtel ni un moulin à vent, « la vie collective reste le principal vecteur pour que s’organise le vivre ensemble » :
C’est dans cet esprit que les jeunes sont invités à participer au Conseil de Maison, à s’impliquer dans la vie du Foyer à raison d’une réunion tous les deux mois qui porte sur le respect des personnes (un jeune qui avait tendance à faire profiter tous ses voisins de ses goûts musicaux a été invité à acheter un casque !), la sécurité du bâtiment (bien fermer les portes, ne pas prêter sa carte d’accès, ne pas ouvrir lorsqu’on ne connaît pas la personne), l’utilisation des espaces collectifs (rangement, propreté, cigarettes ...). Le Conseil de Maison permet aussi aux jeunes de faire part de leurs attentes et de leurs projets.
L’équipe d’animation du foyer, autour d’Emmanuel Jonas, a mis en place un système d’informations, régulièrement actualisé, sur les activités possibles au niveau local. Cela a permis à des jeunes de s’inscrire dans différents clubs sportifs de la ville et de fréquenter régulièrement le Cinéma, le théâtre de Verre et la bibliothèque. Pour les jeunes plus timides, le Foyer a organisé des animations sportives et/ou culturelles, qui ont permis à ces jeunes de s’organiser ensemble des activités le plus souvent sportives (course à pied, tennis, piscine, VTT), l’objectif étant toujours d’arriver à ce que les jeunes se prennent en charge et n’adoptent pas une attitude de consommateurs.
Ces actions ont toute leur importance quand on sait que 88 % des résidents du Foyer ne viennent pas du Pays de Châteaubriant ! Ces jeunes sont essentiellement salariés (37 %), stagiaires (18 %), apprentis (16,5 %) et pour les autres : travailleurs du CAT, apprentis, lycéens, étudiants, en formation professionnelle, chômeurs ou intérimaires.
En revanche, s’ils ne viennent pas du pays de Châteaubriant, une quarantaine de jeunes s’installent dans la région, ce qui lui apporte du sang neuf.
Sous-Location
Ne pouvant pas loger tous ceux qui cherchent une place en Foyer, le FJT a lancé un service logement qui gère 20 logements en sous-location, tous situés sur la commune de Châteaubriant. Pour assurer un suivi éducatif de qualité dans l’accompagnement du public de ces logements, l’équipe du foyer a recruté un professionnel (Emmanuel Charlet) en août 2001 qui fait équipe avec l’animatrice Marie-Louise Sicard.
33 jeunes ont pu bénéficier de ces logements, après tout un travail de préparation et de sensibilisation sur les différentes démarches à accomplir : visite du logement, recensement des besoins en mobilier, état des lieux, ouverture des compteurs, assurance du logement, constitution de dossier APL, charges locatives, etc). Pour certains il a même fallu un accompagnement lors de l’aménagement et la recherche du mobilier.
Un jeune qui vit sa première expérience en logement autonome rencontre et exprime très rapidement des difficultés de tout ordre, par exemple pour la gestion des dépenses et l’organisation du quotidien. Le travail de l’animateur consiste à faire comprendre au jeune que seule une maîtrise des dépenses et une gestion suivie de son budget, lui permettront de satisfaire en partie ses désirs de consommation (par exemple, travail sur l’alimentation et l’achat d’ingrédients plutôt que de plats préparés ou de conserves, aide au choix du forfait de téléphone portable, crédits à la consommation, etc).
L’accompagnement du jeune ne se limite pas au suivi budgétaire. Les visites régulières de l’animateur permettent d’échanger sur différents aspects : emploi-formation, santé, loisirs et culture, mais aussi bonne intégration dans l’environnement immédiat du logement. De plus, des animations sont proposées avec les résidents du Foyer pour veiller à l’intégration et éviter l’isolement social du jeune sous-locataire.
Tout ceci s’explique par les nouvelles conditions de vie des jeunes : " crois-sance des jeunes en grande précarité par suite de rupture familiale, dossier de surendettement, antécédents graves auprès d’autres bailleurs publics ou privés)
Bail glissant
Enfin, quand le jeune se sent prêt à voler de ses propres ailes, « l’association pour le logement des jeunes » le lâche vers un logement ordinaire, quitte à pratiquer un système de « bail glissant » avec un organisme HLM.
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Tous ces aspects qui ont été expliqués à l’assemblée générale de « l’association pour le logement des jeunes au Pays de Châteaubriant », association « dont l’objectif prioritaire n’est pas de produire du logement mais de proposer des solutions qui permettent à des jeunes de construire sereinement leur devenir »
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On voit ainsi qu’un Foyer du Jeune Travailleur ne se limite pas à des chambres juxtaposées. Il répond à une certaine conception de l’épanouissement du jeune, de son éducation, de son intégration dans la vie sociale de la cité.
Un projet de Foyer du Jeune Travailleur était bien avancé sur Nozay. Il semble en panne pour le moment. Dommage.
(écrit le 13 novembre 2002) :
Aides au logement : en baisse
Voici un nouveau projet gouvernemental, qui va encore dans le sens de la restriction des aides aux Français de « la France d’en bas » : il est prévu de supprimer le décret du 20 mars 2002 instaurant un calcul des aides personnelles au logement (ALS, APL locative, APL foyer) plus favorable pour les jeunes de 18 à 25 ans, salariés, en formation professionnelle ou demandeurs d’emploi.
Ce décret, résultant d’une bonne coopération avec la CNAF (caisse nationale les allocations familiales), donne un sérieux coup de pouce aux jeunes débutant leur vie professionnelle, osant pour ce faire la mobilité et la décohabitation. Associé à la garantie apportée aux bailleurs par le loca-pass, ce calcul des aides personnelles au logement pour les jeunes, facilite l’accès à un logement transitoire ou indépendant, condition essentielle pour une expérimentation de l’autonomie par ces derniers.
Le retour au décret du 7 juillet 2000, entraînerait une baisse importante du montant des aides au logement et, en précarisant le parcours résidentiel de ces jeunes, risquerait de compromettre leur accès à l’emploi.
Jean ALLAIN
président de l’Union des Foyers de jeunes travailleurs
Des exemples chiffrés :
En foyer :
Laetitia est apprentie de 18 ans. Sa rémunération est de 380 €.. Son loyer est de 265 €, son APL diminuerait de 15 €.. Son taux d’effort passera de 7 % à 11 %
Francis est apprenti de 20 ans. Sa rémunération est de 680 €. Son loyer est de 265 € . Son APL diminuerait de 81 €. Son taux d’effort passerait de 4 % à 16 %.
En parc Privé
Jessica est en contrat de qualification où elle perçoit 840 €. Elle est locataire pour 260 €. Son allocation logement passera de 232 € à 133 € soit une baisse de 99 €.
En Allemagne les jeunes chômeurs sont priés de retourner chez Papa-Maman