Ecrit le 28 septembre 20106
Lobby sucré
LaTribune.fr du 13/09 : Dans les années 1960 l’industrie sucrière a influencé deux nutritionnistes de la prestigieuse université américaine, révèle un groupe de chercheurs. Elle les a poussés à conclure dans une étude que la consommation excessive de sucre n’augmentait pas le risque de maladies cardiovasculaires. [...]
Le lobby industriel a ainsi payé les deux nutritionnistes l’équivalent de 48.000 dollars d’aujourd’hui, selon The Journal of the American Medical Association. Les deux chercheurs de Havard et le lobby des industries sucrières ont choisi de mettre uniquement en cause la consommation de graisses saturées. Cette thèse de Harvard a été diffusée il y a une cinquantaine d’années, puis largement remise en cause par la communauté scientifique depuis. Elle a eu une incidence négative prolongée, juge The Journal of the American Medical Association. Aujourd’hui, l’université de Harvard, comme quasiment toute la communauté scientifique, certifie que le risque de mourir de maladie cardio-vasculaire est accru par la consommation excessive de sucres ajoutés. Les maladies cardiaques sont la cause d’une mort sur quatre aux Etats-Unis. Il faut dire que la consommation de sucre par personne aux Etats-Unis a régulièrement progressé ces cinquante dernières années, passant de 80 livres en 1960 à 100 livres (45 kg) par an en 2010.
Aujourd’hui, l’industrie sucrière tente toujours de peser sur le monde scientifique. Une enquête d’Associated Press a révélé qu’un professeur de nutrition de l’Université d’Etat de Louisiane travaillait avec l’Association nationale des confiseurs. Il expliquait que les enfants mangeant du sucre étaient plus minces que ceux qui n’en prenaient pas...