Ecrit le 28 novembre 2007
Ca s’bouche ou ça s’rompt ?
Pas le moral ! Les quelque 500 personnes qui ont assisté à la conférence sur les AVC (accidents vasculaires cérébraux) sont sorties avec le moral à zéro. Au point que certaines se sont demandé s’il leur serait possible de se suicider avant qu’il soit trop tard !
Des définitions d’abord : il y a trois types d’AVC.
– l’infarctus cérébral (qu’on appelait autrefois : ramollissement cérébral) : une artère se bouche,
– l’hémorragie cérébrale : une artère se rompt,
– et l’hémorragie méningée, qui survient surtout chez les sujets jeunes, par suite d’une malformation à la surface du cerveau.
L’infarctus cérébral, qui représente 80 % des accidents cérébraux, est lié soit au vieillissement normal des artères, soit à la formation d’un caillot de sang qui va boucher une artère. L’hémorragie cérébrale représente 15 % des accidents. Il reste 5 % pour les hémorragies méningées.
25-50-25
Après un an,
– 25 % des personnes sont sans séquelles
– 50 % ont des séquelles
plus ou moins lourdes
– 25 % des personnes sont décédées.
Les AVC représentent la première cause de handicap, la deuxième cause de démence et la troisième cause de mortalité. Brrrr...
Peut-on y échapper ?
Oui, si on est un saint (sain) car les facteurs de risque sont importants : hypertension, diabète, cholestérol, tabac, alcool et le « pas de chance »
– l’hypertension artérielle multiplie le risque d’AVC par SEPT ! Elle est la cause de deux-tiers à trois-quarts des AVC. Il ne faudrait pas que la tension « systolique » dépasse 14 et (espoir !) si on peut la faire baisser d’un point on baisse le risque d’AVC de 42 %. Ouf ! Alors que faut-il faire ? Réduire le sel, augmenter l’activité physique (30 min de marche rapide par jour), réduire l’alcool, augmenter les fruits et légumes, limiter les graisses animales,
– le diabète et le cholestérol multiplient le risque d’AVC par deux. Pour éviter cela, agir sur le poids et l’alimentation,
– le tabac et l’alcool, n’en parlons pas, c’est pas bon,
– l’obésité non plus. Mais quand est-on obèse ? Quand on dépasse l’indice 30 obtenu en divisant le poids par le carré de la taille. Exemple pour une personne de 90 kg mesurant 1,60 m :
IMC = 90 : (1,6 x 1,6) = 35. Houlà , mauvais ! Faudrait pas dépasser 30, ou, mieux, rester en dessous de 25. Pour cela, faire appel à un nutritionniste.
où ça se bouche ?
Les artères du cerveau peuvent se boucher dans diverses zones qui commandent le langage, la vision, la sensibilité, la motricité. Le symtôme le plus connu est l’hémiplégie : si la zone droite du cerveau est atteinte, le côté gauche se paralyse. Et dans ce cas les personnes, surtout si elles sont âgées, ne peuvent plus guère rester chez elles.
Mais il existe d’autres manifestations. Cela peut être l’hémianesthésie (la moitié du corps ne sent plus rien), ou l’aphasie (troubles du langage) ou la perte d’un Å“il, ou des troubles de l’équilibre.
Dans tous les cas il faut réagir vite : dans les trois heures, en appelant le 15 et en signalant les symptômes. Le 15 enverra aussitôt une ambulance et la personne sera transportée à Nantes (1).
Mais il y a des cas moins graves qu’on appelle des AIT (Accidents Ischémiques Transitoires) : brutale perte de sensibilité, ou troubles du langage ou troubles du champ visuel. Si cela passe dans les 10 minutes, ne pas s’inquiéter mais consulter rapidement un médecin car il y a risque de récidive dans les huit jours. Si cela ne passe pas, prévenir le 15 car il y a urgence !
Ça se soigne ?
La conférence n’a peut-être pas assez insisté sur cet aspect des choses. Oui, si on n’en meurt pas, on peut soigner des AVC. On a vu des personnes retrouver la parole, retrouver la possibilité de marcher, retrouver l’usage d’un membre.
Mais cela nécessite de lourds traitements avec kiné, orthophoniste, et autres procédés de rééducation. Cet aspect « espoir » a manqué, c’est pourquoi beaucoup de personnes sont reparties avec la perspective d’une dégénérescence inéluctable.
Un exemple : l’aphasie. Lorsque le centre du langage est atteint, il peut se produire de multiples choses :
– ou bien la personne ne parle plus, mais elle comprend quand on lui parle,
– ou bien la personne parle abondamment en utilisant des mots inventés et des jurons !
Dans tous les cas il y a difficulté d’expression, de compréhension, de lecture, d’écriture. Il peut y avoir une altération du caractère ou une accentuation de caractère antérieur.
Par la rééducation l’orthophoniste redonnera une possibilité de communiquer, apprendra à utiliser les capacités résiduelles, à s’adapter, à retrouver une autonomie. « Ce n’est pas dans les mots, mais dans la relation à autrui, que la personne est handicapée ».
Ecrit le 4 février 2015
Tirer la langue - 4 heures
prévention : comment reconnaître un éventuel AVC (Accident Vasculaire cérébral). Il existe sur internet de nombreux liens d’information, par exemple : http://youtu.be/wR6q6B46DWo
Quelques procédés simples :
- - demandez à la personne de sourire
- - et de répéter une phrase simple
- - de lever les deux bras en même temps
- - de tirer la langue
Une seule difficulté peut faire penser à un AVC - attention notez bien l’heure de détection de l’accident : il n’y a que 4 heures pour intervenir (appelez le 15 ou allez aux urgences).
Ecrit le 23 mai 2018
AVC Conférence santé
En France, environ 140 000 personnes font un AVC (Accident Vasculaire cérébral) chaque année. L’AVC est la 1re cause de handicap acquis chez l’adulte, 2e cause de démence, 3e cause de mortalité.
Un traitement est disponible à la phase aiguë pour certains types d’AVC, il n’est efficace que les premières heures suivant le début des symptômes, il est donc important de reconnaître ces symptômes et d’agir vite.
Différents facteurs dont certains sont modifiables favorisent la survenue des AVC . Se faire dépister et corriger ces facteurs permet de réduire considérablement le risque de faire un AVC. Tous ces éléments seront abordés et développés lors de la conférence du 31 mai 2018 à St Vincent des Landes, 14 h 30 Espace Campagn’arts , au 21 rue d’Issé, Cette conférence sera animée par le Docteur Doury, neurologue et Madame Benichou, orthophoniste et présidente de l’association France AVC 44.