Ecrit le 6 février 2008
Association pour le maintien à domicile
Encore un sigle barbare : le SSIAD est le Service de Soins Infirmiers A Domicile. Il emploie des aide-soignantes, sous la direction d’une infirmière. On l’appelle aussi : AMD (Association pour le Maintien à Domicile).
A ne pas confondre avec le Centre de Soins Infirmiers qui, lui, n’emploie que des infirmières.
Le SSIAD de Sion a été créé en 2002, en partie à la demande du Centre de Soins de Sion, parce que les personnes âgées ont besoin de differents types de soins :
– des soins techniques que seule une infirmière peut effectuer (piqûres, pansements, prises de sang, etc)
– et des soins de « nursing » (comme on dit à la mode anglaise) : lever, toilette, habillage, déshabillage, coucher, soins des escarres, etc.
Or la loi interdit à un Centre de Soins de recruter des aide-soignantes : d’où la nécessité de deux structures distinctes. c’est pas simple ! d’autant plus que les infirmières ont le droit, aussi, de faire des soins de « nursing » (mais n’en ont guère le temps).
En brefUne personne âgée peut s’adresser à des infirmières libérales, ou à des infirmières du Centre de soins, pour les actes techniques. Elle peut s’adresser aux infirmières libérales ou à l’aMD (SSIAD), pour les soins de « nursing » - 02 40 28 94 37 Elle peut aussi faire appel à une aide à domicile pour le ménage, les courses, la cuisine. Le mieux, pour coordonner tout ça, c’est le CLIC (Comité Local d’information et de coordination) - 02 28 04 05 85. |
l’aMD (SSIAD) de Sion couvre 13 communes : les 6 communes de la Com’Com’ de Derval (sauf Marsac sur Don), les 5 communes du canton de Rougé et deux communes du canton de Châteaubriant (Ruffigné et St Aubin).(1)
Au départ, en 2002, le SSIAD était prévu pour 25 places. Il a obtenu une extension au 1er novembre 2007 et compte maintenant 32 places, prises en charge par 9 aide-soignantes : 6 pour le matin (8h-12h) , et 3 pour la soirée (17h30-20h).
« Le matin, six aide-soignantes embauchent à Sion-les-Mines à 8 heures » dit l’infirmière-coordinatrice Nelly ROULLAIS. « Les soins apportés dépendent de la prescription du médecin. Celle-ci est obligatoire mais, en cas d’urgence, nous prenons en charge la personne, dans l’attente de la prescription ». d’autres aide-soignantes embauchent à 17h30.
Les aide-soignantes qui ont choisi ce métier préfèrent les soins à domicile aux soins en institution, pour la relation établie avec la personne, pour la qualité du travail. « Il leur faut s’adapter aux personnes, respecter leur mode de vie » (par exemple en n’imposant pas une douche quotidienne là où la personne se satisfait d’une douche par semaine). « Cela exige une grande rigueur morale, car l’aide-soignante entre dans l’intimité des familles. Elle peut même devenir une confidente ». De petits gestes marquent cette relation, comme une carte d’anniversaire ou un cadeau de Noë l. « Le service organise de temps en temps un après-midi récréatif, par exemple pour permettre à des voisins de se voir ».
Ce travail a quelques exigences : un lit médicalisé, un lève-malade, des sangles de transfert, etc (tout peut être loué en phramacie), pour éviter aux aide-soi-gnantes les problèmes de dos. Souvent se fait une coordination avec l’aide à domicile, quand c’est nécessaire. « Tout est fait dans l’intérêt de la personne » .
Le SSIAD, malgré l’augmentation du nombre de « lits », tourne à plein depuis janvier. Il est financé par la sécurité Sociale et contrôlé régulièrement par la DDASS (action sanitaire et sociale) la CPAM , la CRAM (caisses d’assurance maladie). Les aide-soignantes, en plus de leur formation initiale, se forment de façon continue : relation soignant-soigné, reflexion sur le toucher, la maltraitance et aussi les risques routiers car l’étendue du territoire impose de longs déplacements (88 000 km en 2006).
Des concertations hebdomadaires permettent au personnel de coordonner leur travail et de bien l’adapter à la personne, sous le contrôle de l’infirmière qui assure les premières évaluations et les visites de suivi.
Chiffres
41 personnes ont été suivies en 2006, (environ 25 par jour). Moyenne d’âge : 80 ans. La durée moyenne de prise en charge est de 10 mois. Quelques personnes sont prises en charge pour moins d’un mois. Mais 22 personnes sont suivies depuis plus d’un an.
38 % des personnes suivies sont dépendantes, physiquement et/ou mentalement.
29 % des personnes ont leur autonomie mentale mais n’ont conservé que partiellement leur autonomie motrice
Les autres personnes (soit 33 %) ont une certaine autonomie motrice mais ont besoin d’aide pour les activités corporelles ou les repas.
« Nous ressentons fortement les effets du vieillissement de la population » dit le président Joseph DAVID.
A noter que les soins apportés par le SSIAD sont pris en charge à 100 %.
Regrets
Le SSIAD de Rougé-Derval est encore mal connu, en particulier des médecins qui, submergés, ne pensent pas toujours à informer leurs patients. Heureusement le CLIC assure sa mission de liaison et d’information.
Le SSIAD regrette aussi de ne pas pouvoir totalement faire face à la demande. En 2006 par exemple, il a reçu 27 demandes nouvelles et seules 16 d’entre elles ont pu être satisfaites. La situation s’est améliorée en 2007 puisque 7 « lits » supplémentaires ont été attribués.
Le recrutement d’aide-soignantes est difficile du fait de l’insuffisance des temps de travail proposés. L’extension accordée a apporté des améliorations.
Les contrôles sont nécessaires mais il est dommage que les petites structures comme celle de Sion-Derval soient confrontées à une complexité administrative très lourde.
Nelly Roullais
avec le président Joseph David
Merci
Le SSIAD est un excellent moyen de permettre aux personnes, en perte d’autonomie, de rester chez elles : soins d’hygiène et de confort, soutien aux personnes et à leur famille pour les actes essentiels de la vie, lien social. Cela peut même aller jusqu’Ã l’accompagnement en fin de vie.
Coordonnées :
– Le SSIAD - 02 40 28 94 37, Sion-les-Mines
– Le CLIC - 02 28 04 05 85