Ecrit le 10 novembre 2010
Rocade inaugurée par les autorités
La rocade sud de Châteaubriant a été inaugurée par les personnalités le 5 novembre 2010.
Selon le maire Alain Hunault, cette rocade était envisagée depuis 1970, par la municipalité Xavier Hunault, dans un ensemble de travaux destinés à assurer le désenclavement de Châteaubriant. Le dossier fut repris en 1989-90, après l’élection de Martine Buron au poste de maire.
Jean-Pierre Juhel, maire d’Erbray, se souvient qu’en 1969 on parlait déjà de cette rocade, « qui devait voir le jour dans les années à venir ».
Le dossier a été relancé dès 1989-90 par Martine Buron et André Roul qui sont allés plaider le dossier auprès du Conseil Général de l’époque. Les travaux de la rocade-Est se sont faits en 1990. L’enquête publique pour la rocade-Sud a eu lieu en octobre-novembre 1996. A la suite de quoi le préfet a pris un arrêté en février 1997, autorisant la réalisation des travaux. Restait à trouver le financement et tout le monde attendait le Contrat de Plan Etat-Région 2000-2006.
n’en entendant plus parler, Martine Buron, maire de Châteaubriant, Henri Baron (conseiller régional socialiste) et Gilles Bontemps (conseiller régional communiste), avec le soutien de l’aDIC (association des industriels) montent au Ministère des Transports et, là , découvrent que le dossier « contournement de Châteaubriant » ne figure nullement au projet de Contrat de Plan Etat-Région alors que Michel Hunault est président de la commission Transports du Conseil Régional.
Oubli volontaire ou involontaire ? Bref, il n’y est pas ! Problème ! car le « contrat de plan » est bouclé : inscrire le contournement de Châteaubriant, c’est supprimer autre chose. Finalement le projet est inscrit en tête d’une liste d’attente, pour qu’il puisse passer avant d’autres projets qui ne seraient pas prêts.
Finalement l’opération est inscrite en novembre 2003, pour un montant de 9 millions d’euros. L’Etat s’engage sur 3,6 M€, la Région sur la même somme, le Conseil Général prenant en compte le reste soit 1,8 M€. La Région inscrit les crédits en juillet 2004. Mais on attend toujours le financement de l’Etat. Et voilà que celui-ci décide de transférer aux Régions la responsabilité de la plupart des routes, et notamment du tronçon Laval-Nozay. Le transfert est effectif au 1er janvier 2007 et l’Etat accepte de transférer aussi les crédits prévus, soit 3,6 M€. Le Conseil Général de Loire-Atlantique prend le dossier en mains, mais il y a tout à faire, à commencer par les acquisitions foncières.
Les premiers travaux engagés concernent le pont sur le chemin de fer, réalisé de février à avril 2009. Les travaux de terrassement pour la rocade-sud sont engagés, eux, en décembre 2008, mais ils sont ajournés de décembre 2009 à mai 2010, en raison d’une procédure d’expropriation foncière un peu délicate, empêchant la construction d’un ouvrage d’art permettant à la route d’Issé (RD 35) de franchir la déviation. Les travaux se sont ensuite poursuivis et l’inauguration officielle a eu lieu le 5 novembre 2010.
Le pont aux gabions
Le chantier de la rocade sud a permis de favoriser l’insertion de personnes en difficulté : les gabions (parements minéraux) du pont franchi par la route d’Issé, ont été confiés à l’aCPM (Actions pour les chômeurs du Pays de la Mée), donnant du travail à 7-8 personnes pendant un mois, dans le cadre de la « clause d’insertion ».
Par ailleurs, cherchant à optimiser les transports et la fourniture de matériaux, le Conseil Général a réutilisé sur place, en remblais, l’ensemble des matériaux extraits sur le site. Excepté quelques enrochements, aucun apport extérieur n’a donc été nécessaire.
Le coût global de l’opération est de 9 M€ dont 830 000 € pour les acquisitions foncières et 8 170 000 € pour les travaux.
Etoile routière
Le maire de Châteaubriant s’est réjoui de l’existence de cette rocade qui va, en effet, désengorger la route d’Angers, le rond point de la Grenouillère et le rond-point de la Ville en Bois. Le maire d’Erbray est content : « les poids lourds allant vers la zone du Bignon emprunteront le rond-point et pas la petite Route des Birouettes ». Il a souhaité que se fassent les déviations des communes de La Touche d’Erbray, St Julien de Vouvantes et La Chapelle Glain.
Patrick Mareschal, président du Conseil Général, a situé cette rocade dans le projet d’étoile routière de Châteaubriant, en évoquant la future déviation de Treffieux, un créneau de dépassement entre Treffieux et Nozay (pour lequel la concertation commence) et l’amélioration envisagée de la route de Redon.
« Nous voulons équilibrer le territoire départemental en six pôles, en y implantant nos propres services » a-t-il dit en annonçant une future « Maison du département » sur le pôle d’activité de la gare.
Ecrit le 10 novembre 2010
Inaugurée par les manifestants
La rocade a été inaugurée, aussi, par les manifestants le lendemain, lors de la huitième journée de protestation contre l’injuste réforme des retraites.
Carrefour de la justice sociale
Samedi 6 novembre, une pluie incessante. 500 manifestants quand même (et 800 si on y ajoute les parapluies). Le Rond-Point de la Ville en Bois a été bloqué (ce qui ne bloquait nullement les automobilistes : ils pouvaient contourner) et le cortège s’est rendu tranquillement au Rond-Point Alexandre ménard rebaptisé, pour la circonstance, « Rond-Point de la Justice Sociale ». Cette justice que les manifestants revendiquent même si certains n’ont pas osé affronter la pluie. Les autres sont rentrés chez eux, après deux heures de manifestation, trempés jusqu’Ã la peau, mais toujours bien décidés à montrer leur détermination.
Ecrit le 17 novembre 2010
La déviation de Treffieux, à partir de 2012
Le projet de déviation du bourg de Treffieux était inscrit au XIIe contrat de plan, entre l’Etat et la Région, sur la période 2000-2006, pour un montant estimé à 4,573 M€ TTC. Il vise à supprimer la seule section en agglomération entre la RN 137 et Châteaubriant (hors le hameau de La Magdeleine sur la commune de Saint-Vincent-des-Landes), et par conséquent, à apporter une réponse aux problèmes de sécurité et de nuisances qui sont relevés dans ce bourg.
Une première enquête publique a été négative en février 2004 : l’ampleur des modifications demandées par la commune et prises en compte par le Commissaire Enquêteur ont conduit le préfet à refuser le tracé. Depuis 2004, le projet a fait l’objet d’ajustements et le Conseil Général a élaboré un nouveau dossier d’enquête publique, enquête qui a eu lieu en 2007 et a débouché sur une déclaration d’utilité publique par le préfet de Région Pays de la Loire le 16 juillet 2008.
Le projet programmé par le département de Loire-Atlantique prévoit ainsi
– une chaussée bidirectionnelle de 7 m sur une longueur de 2,2 km,
– deux carrefours giratoires et un carrefour avec tourne-Ã -gauche (les accès directs aux propriétés riveraines seront exclus).
Le Conseil Général a déjà engagé les études opérationnelles de ce projet et, sous réserve du bon déroulement des acquisitions foncières et de la disponibilité des crédits budgétaires, il pourrait débuter les travaux en 2012, pour un montant désormais actualisé à 5,7 M€ TTC.
La Région s’est engagée à financer cette opération à hauteur de 40 % du montant des travaux restant à réaliser à la date du transfert (3,75 M€ HT ) : elle versera donc au département de Loire-Atlantique une subvention de 1,5 M€ maximum.
Aujourd’hui les routes, demain le rail
Fortement engagé dans l’amélioration de la desserte routière du Pays de Châteaubriant, le Conseil Général de Loire-Atlantique n’en néglige pas pour autant la diversification des modes de déplacement. En proposant l’offre Lila depuis 2006, il a renforcé les transports collectifs. Avec la réouverture de la voie ferrée Nantes:Nort-sur-Erdre-Châteaubriant cette volonté prendra une autre dimension.
Dossier de presse :