Ecrit le 21 janvier 2009
Maison de l’Emploi
M. Fillon va venir visiter la Maison de l’Emploi à Châteaubriant. Lire un très bon article sur les maisons de l’emploi (auteur Philippe Labbé) ici :
http://plabbe.wordpress.com/
Cet article fait référence au très informé site Emploi et Création
http://www.emploietcreation.info/,
animé depuis 2005 par Benoît Willot chargé de mission au Centre national de l’entrepreneuriat du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). Fin décembre 2008, on y compte une douzaine d’articles classés sous la rubrique « Gel des maisons de l’emploi », le dernier datant du 26 décembre 2008 et évoquant Michel Terrot, député UMP de l’Orne, s’inquiètant de la position du Gouvernement quant à l’avenir des Maisons de l’Emploi . A juste titre semble-t-il .
Haut-Rhin Enterrement de seconde classe.
Le 13/11/2008, Laurent Wauquiez secrétaire d’Etat déclarait « l’État honorera ses engagements financiers pour les maisons de l’Emploi labellisées, car ce sont de bons outils. Mais comme il n’est pas question de jeter l’argent par les fenêtres, je veux que soit évalué chaque dispositif, chaque outil ». « Je ne ferai pas de labellisation supplémentaire, pour ne pas avoir de dédoublement partout » faisant allusion au risque de doublon avec les agences du service public de l’emploi unifié (Pôle Emploi). Risque que nous avons déjà signalé pour Châteaubriant.
Vannes Financement retiré.
La maison de l’emploi du Pays de Vannes (Morbihan) a pourtant été labellisée au titre du plan de cohésion sociale à l’été 2005. Cette MdE ne reçoit pas le public en direct, mais dispose de Points d’accueil emploi (PAE), structures de proximité pour les demandeurs d’emploi et d’un site Internet, créé en 2007. La structure est financée par le Conseil général du Morbihan, les sept établissements publics de coopération intercommunale du Pays et l’État. Malgré de nombreuses activités développées, le quotidien régional Le télégramme a indiqué le 23 décembre 2008 que « à partir de la fin de l’année 2009, l’État retirera son financement ».
A Châteaubriant le financement d’Etat de la Maison de l’Emploi arrive à échéance en 2009 . Cela signifiera-t-il qu’en 2010 la charge pèsera sur les trois Com’Com’ du Pays de Châteaubriant ?
Lillebonne
A Lillebonne une structure analogue aux Maison de l’Emploi a été lancée. Mais comme les maisons de l’emploi sont gelées, le service s’appellera « maison des compétences ». Quelle puissance d’invention verbale ! D’autres agglomérations ont d’ailleurs des projets sous ce même titre, comme la communauté d’agglomération du Val de Bièvre (ouest du Val de Marne).
On n’est pas contre
Le principe central des maisons de l’emploi est difficilement contestable. Philippe Labbé l’a d’ailleurs exprimé : « Les Maisons de l’Emploi trouveraient leur place dans le Dictionnaire des idées reçues de Flaubert avec ce commentaire : nul ne peut être contre »
Que les professionnels se regroupent, coopèrent, ne peut être a priori que positif mais, s’il faut se défier du syndrome de la machine à café (il suffirait de regrouper dans un même lieu les acteurs), il faut également se méfier de « l’effet mille-feuilles » (empilement des structures).
Sur beaucoup de sites, et en particulier à Châteaubriant, la maison de l’emploi a été saisie comme une opportunité : une aubaine purement financière (grâce à la manne de l’État) et politique (en y plaçant des « techniciens:amis ») et médiatique (un bâtiment neuf, ça fait bien). La maison de l’emploi joue alors le rôle de coucou en allant pondre ses œufs dans les nids des structures préexistantes (comme l’aNPE, la Mission Locale, l’aDIE, la Boutique de Gestion, Pays de Châteaubriant-Initiative , etc) : elle tente ainsi de récupérer le travail des autres. Mais en réalité on ne voit pas bien son action propre.
Et ça coûte combien, cette maison de l’emploi à Châteaubriant ?
d’après les chiffres donnés en juillet 2005 :
74 100 € 75 600 € 77 130 € En réalité 93 490 € 126 000 €
On remarque une augmentation importante en 2009, en raison de la fin du FSE (fonds social européen). En 2010 la subvention d’Etat s’arrête on ne sait donc pas où on va !