[Handicap et différence->356#handi] [Juke-box->356#juke] [Jean Pierre Chambon->356#jpc] [Bras ouverts, poings serrés->356#bras] [Echange Comenius->356#come]
Ecrit le 16 avril 2003
Handicap et différence
D’un mal peut sortir un bien : « un événement fâcheux » s’est déroulé à la porte du collège de la Ville aux Roses entre un travailleur du CAT (centre d’Aide par le travail) et quelques élèves. Cela a provoqué d’abord une rencontre entre les deux responsables d’établissements, MM. Henriquet et Martin, puis l’idée d’un projet partenarial ayant pour but :
– d’une part au CAT de compléter l’intégration sociale de leurs adultes en difficulté.
– d’autre part, au collège, de permettre aux élèves d’acquérir une éducation à la différence.
De nombreuses réunions préparatoires, intéressant les professeurs principaux et les délégués élèves, ont débouché sur une demi-journée en commun le jeudi 4 avril 2003.
Pourquoi le handicap
Une psychologue a présenté le handicap mental et le retard intellectuel (qui peuvent résulter selon elle, de plusieurs causes : accident de naissance, ou assez souvent maltraitance : enfants battus, alcoolisme, inceste, carences affectives graves). « L’abandon affectif entraîne l’instabilité, des troubles profonds qui font que le jeune ne peut pas être disponible pour apprendre quelque chose ». Cela peut conduire à des difficultés psychomotrices, sensorielles, de repérage dans l’espace, de prise de décision. La psychologue a expliqué que les personnes handicapées ont les mêmes droits que tous (emploi, logement, loisirs) mais qu’elles ont besoin en outre d’un accompagnement pédagogique et professionnel, dans un atelier protégé ou dans un CAT (centre d’Aide par le travail).
Le CAT de Châteaubriant a trois objectifs pour ses 83 travailleurs handicapés :
– fournir un travail adapté accompagné par des éducateurs
– proposer des stages vers l’extérieur avec l’espoir de déboucher sur un emploi
– proposer des activités d’épanouissement (lecture, activités scolaires, code de la route, sports, théâtre, etc), avec un objectif : parvenir à l’autonomie.
Fiers, à juste titre
Puis les adultes du CAT ont présenté eux-mêmes le diaporama qu’ils ont réalisé sur leurs activités (menuiserie, entretien des espaces verts, cuisine, théâtre, affichage, sous-traitance industrielle etc). « Nous avons une obligation de qualité » ont-ils dit fièrement.
Enfin les élèves de Troisième ont pu poser des questions : sur les conditions de vie des personnes handicapés (loisirs, logement, revenus).
Ce fut une matinée très enrichissante, les adultes du CAT ont su mettre en valeur leurs acquis et leurs actions, et on n’a ressenti aucune gêne des élèves de Troisième en présence de handicaps qu’ils ne soupçonnaient pas. Il y a même eu des applaudissements spontanés de leur part.
La belle aventure va se poursuivre le lundi 12 mai 2003 par une représentation du groupe théâtre du CAT. Par ailleurs sept élèves de l’atelier théâtre de la Ville aux Roses pourront être associés à sept élèves de l’atelier théâtre du CAT pour travailler ensemble.
L’action se poursuivra par une rencontre avec un jeune handicapé physique (suite à un accident de la route).
Le but semble-t-il a été atteint : confronter des jeunes « ordinaires » à une population en difficulté, sans provoquer ni gêne, ni moqueries.
Juke box
Lundi 12 mai 2003, en l’espace d’une demi-heure, le Collège de la Ville aux Roses est devenu le Collège de l’intelligence du cœur. En effet, huit comédiens du CAT (Centre d’Aide par le Travail), sont venus interpréter leur pièce « Juke Box » qui fait suite à « Pollen » qui a été jouée au théâtre de Verre.
Les 130 élèves de Troisième et de Segpa ont été particulièrement attentifs. Les rires n’ont pas manqué pour saluer la performance de ces huit personnes que l’on dit « handicapées mentales » mais qui ne sont pas handicapées du cœur, qui savent si bien mettre en évidence le plaisir de vivre, avec des danses, rythmes, mimes, chants et humour sur des musiques emballantes. Pour la quatrième fois depuis septembre, le CAT et le Collège se sont rencontrés, à l’initiative conjointe de René Henriquet et Pierre Saillant. Les travailleurs du CAT y ont trouvé une meilleure intégration sociale, une reconnaissance de leurs qualités. Les élèves du collège ont ouvert les yeux sur la différence. Une visite au CAT, un accueil au collège, la présentation du CAT par les adultes handicapés eux-mêmes, et pour finir : cette pièce Juke-Box. La différence était déjà bien réduite !
Jérôme, Anthony, Marielle, Franck, Sabrina, Christophe, Céline et cédric ont ébloui les jeunes collégiens, spectateurs silencieux, respectueux, attentifs et admiratifs. Des applaudissements, des rappels, des sourires : une demi-heure de plaisir où l’intelligence du cœur était au rendez-vous. La vie serait si belle avec un tel bonheur partagé.
Jean Pierre Chambon
« Veni Vidi Vinci » aurait pu s’exclamer Jean-Pierre CHAMBON en rejoignant Nantes et le siège régional de l’Association des Paralysés de France. Près de 90 élèves du Collège de la Ville aux Roses, en trois temps, sont venus écouter ses explications, appréciant son humour et sa bonne humeur. Une leçon de courage, d’humilité et de plaisir de vivre !
Chacune des trois classes de Troisième a été « bluffée » par cet homme qui marchait « super cool dans sa tête ». Non seulement, ils ont été « décoiffés » les jeunes mais ils étaient cois d’admiration ! Son logement, sa voiture, sa sexualité ? Mais il osait donc parler de tout ! ! !
Demain ? Ils présentent tous le Brevet des Collèges. Alors comme bon nombre de jeunes, quand ils sont sortis de la pièce, ils ont songé à l’évènement qui suit, à l’activité prochaine !
Mais après-demain ? Quand ils seront adultes et quand ils croiseront un fauteuil roulant, cette image de Jean-Pierre et sa gouaille leur reviendront en mémoire et ils auront quelque chose de changé : leur regard !
Ecrit le 11 février 2004 :
Santé-citoyenneté
Sacrés gamins de Sixième ! Ils en savent des choses ! Parlez-leur du budget communal (comme l’a fait agréablement l’adjoint Rudi Boisseau), ils veulent tout savoir : le prix du garage Renault, et le coût du Mac Do, le délai de réouverture de la voie ferrée Nantes-Châteaubriant, et la date de mise en service de la médiathèque. Vous croyez qu’ils rêvassent quand, entre adultes, vous parlez de choses sérieuses. Mais leur esprit est en éveil, même s’il confondent un train express avec un TGV, songent à un métro à Châteaubriant ou imaginent qu’ils pourront aller à Nantes en 35 min.
La journée santé-citoyenneté, au collège de la Ville aux Roses, a abordé différents sujets pouvant concerner les quelque 150 élèves de sixième. Au réfectoire ils ont appris à composer leur repas (lipides, glucides, etc). Avec les pompiers et la police municipale ils se sont intéressés à la sécurité routière. Avec l’infirmière ils ont parlé d’anatomie, de puberté, des transformations de leur corps et de leurs relations avec les adultes. Avec l’association Rencontres , ils ont discuté du « contrôle de soi » ; avec un jeune gendarme de la prévention de la délinquance juvénile, ils ont vu un film abordant les questions de racket, recel, vol, dégradation d’objets, bagarres. Le rappel de la loi s’est fait avec un « jeu de lois » animé par le CCAS .
Bref, une journée bien remplie avec, pour la première fois, la participation de parents pour « encadrer » les groupes et voir, pour une fois, comment peut se dérouler une classe.
Danse avec un fauteuil roulant : voir page 2173
Ecrit le 15 février 2006 :
Collège à refaire
Le collège de la Ville aux Roses, que Mme SEYSE vice-présidente du Conseil Général considère comme « bien tenu », date de 1971.
Les fenêtres ne sont plus étanches, les volumes sont inadaptés, les isolations thermiques et phoniques sont insuffisantes, le chauffage est défectueux, et les normes de sécurité exigent de gros travaux. « Nous avons fait chiffrer les travaux : il faut compter 8 millions d’euros. Cela ne vaut pas la peine. Il vaut mieux refaire du neuf pour mettre les enfants dans de bonnes conditions de sécurité et de scolarité » dit Claude SEYSE
Etant donné qu’il y a de la place, le Conseil Général a décidé de reconstruire le collège sur son périmètre actuel. Durée des travaux proprement dits : 18 mois, puis transfert global des activités d’enseignement à l’issue des travaux (2011 ?) et démolition des actuels bâtiments.
Les études préalables de cette opération de reconstruction vont être engagées cette année, en étroite liaison avec le collège. Les enseignants seront-ils associés ? Quelle sera la place attribuée à la SEGPA (section d’enseignement général par alternance) ? Comment se fera l’accueil d’éventuels élèves handicapés ? Le projet architectural permettra-t-il une ouverture sur le quartier de la Ville aux Roses ? Des salles du Collège pourront-elles être utilisées par les associations du quartier, hors temps scolaire ? Tout reste à discuter.
Le Collège Robert Schuman compte actuellement 418 élèves. Le Collège de la Ville aux Roses en compte 572 (y compris la SEGPA). « Nous prévoirons une construction pouvant accueillir 600 élèves » a dit Mme Seyse lors d’une visite sur place le 6 février 2006.
Bras ouverts, poings serrés
"A quoi sert une chanson Si elle est désarmée ?", Me disaient des chiliens, Bras ouverts, poings serrés
C’est cette chanson de Julien Clerc qui sert d’ouverture au spectacle choral qui sera donné mardi 213 mai 2006 au théâtre de Verre à Châteaubriant. Un spectacle de cansons engégées, autour de cinq thèmes : la guerre, la paix, le racisme, l’environnement, la société. « Nous avons voulu aller de l’ombre vers la lumière : les 130 choristes seront vêtus de noir-et-blanc au début et en couleur sur les trois derniers thèmes » explique Valérie Leneutre.
Chaque thème sera illustré par un tableau composé de textes (Eluard, Martin Niemöller, déclaration des Droits de l’homme) et de chansons : Ballade irlandaise, Imagine, Lili, métis, Qui a tué grand’maman, Diego, Les Sans-Papiers.... Ce sont des chansons qui ont été harmonisées à deux voix.
Les collégiens viennent de La Ville aux Roses de Châteaubriant, René-Guy Cadou d’Ancenis, Camille Claudel du Louroux-Béconnais, Stendhal de Nantes . Ils seront accompagnés par l’ensemble instrumental du Collège René-Guy Cadou d’Ancenis (25 jeunes) et par un trio professionnel (piano, basse et batterie).
Prix des places : 5 € adultes, 2 € collégiens
Spectacle mardi 23 mai à 20h30 au théâtre de Verre à Châteaubriant
Nous sommes Des étrangers Des sans-papiers Des hommes Et des femmes Sans domicile Oh ! Notre-Dame Et nous te demandons Asile ! Asile ! Nous sommes plus de mille Aux portes de la ville Et bientôt nous serons Dix mille et puis cent mille Nous serons des millions Qui te demanderons Asile ! Asile ! (chanson des Sans Papiers du spectacle Notre Dame de Paris)
Comenius
Chaude semaine au collège de la Ville aux Roses à Châteaubriant. Le 15 mai 2006 sont arrivés 30 jeunes Allemands d’un collège de Herzberg, avec deux professeurs, pour un appariement jusqu’au 24 mai, coordonné par Eve-Marie Etygout.. Le lendemain sont arrivés, de Romanie, trois professeurs et quatre élèves et, d’Allemagne, deux professeur et deux élèves, dans le cadre de l’échange Comenius. « L’an dernier, nous avons montré comment l’histoire de nos pays comporte une part de légende. Cette année nous mettons en scène ces légendes » dit Danièle Catala.
Chaque pays a travaillé les légendes à sa façon. Un collège de Roumanie a trouvé que la légende de Françoise de Foix n’était peut-être pas très morale : le baron, son épouse et le royal amant. « Mais elle nous a laissé de délicieux chocolats ». Le collège d’Allemagne a introduit des Brigands et des loups. « L’an prochain nous écrirons une légende commune » .
Marionnettes, vidéo, chants ... cette construction commune n’est que le support d’un échange européen : le projet Comenius exige un travail en commun dans trois établissements (au moins), de trois pays différents. Cette année ce sont la France, la Roumanie et l’Allemagne. L’an dernier il y avait un collège slovaque. « Cela montre aux jeunes que nos pays ont une part de culture commune. Cela les incite aussi à travailler les langues étrangères » dit une professeure de Roumanie. A ce sujet, il est étonnant de voir avec quelle aisance les jeunes Rou-maines pratiquent l’anglais : dans ce pays l’étude de l’anglais (autrefois le français !) commence dès l’âge de 4 ans ; une deuxième langue est enseignée dès 11 ans. Les jeunes Français parlent moins bien « Mais on mélange les langues et on arrive à se comprendre »
L’échange Comenius a beaucoup plu aux jeunes Roumaines : « Nous avons le sentiment que les Français sont heureux, et cela nous rend heureuses aussi ». Toutes les jeunes Roumaines ont apprécié l’accueil dans les familles, le contact avec les adultes ... et les animaux domestiques !
Les Allemands de l’échange Comenius ont fait une autre découverte : leur avion (Lufthansa) a eu des problèmes techniques, de ce fait ils sont arrivés trop tard pour le dernier TGV, il leur a fallu prendre un hôtel à Montparnasse et être prêts pour le train de 6 heures. Les aléas du voyage !
Comenius est une action du programme européen SOCRATES, en matière d’éducation. Celui-ci veut mettre en exergue deux idées maîtresses : la promotion de l’apprentissage tout au long de la vie et le développement d’une Europe de la connaissance. Cela permet de faire comprendre aux jeunes que l’Europe a besoin de citoyens formés, dans un esprit de tolérance, ouverts aux autres cultures, afin de se préparer à l’exercice d’une citoyenneté active
Secourisme
Une quinzaine de jeunes de 3e SEGPA et sept professeurs ont passé avec succès les épreuves de l’AFPS (attestation de formation aux premiers secours), au Collège Ville aux Roses, sous la direction de l’infirmière Paulette Esnault.
« Savoir comment aler-ter, avoir réfléchi aux gestes à faire, c’est indispensable quand on a à s’occuper de jeunes » ont
dit les enseignants, cependant que d’autres, formés l’an dernier, souhaiteraient bien des cours de recyclage (massage cardiaque, hémorragies, etc)