Ecrit le 30 septembre 2015
Une aide pour l’élevage
La Région Pays de Loire a décidé d’accélérer la mise en œuvre du plan de compétitivité et d’adaptation des exploita-tions agricoles, pour les filières animales, touchées par une crise profonde. Elle va voter une aide supplémentaire d’1M€ lors de sa séance budgétaire du 16 octobre.
La mobilisation commune de l’Etat et des Régions permet d’atteindre une enveloppe globale de 350 M€ par an d’aides publiques pour les années 2015, 2016 et 2017, au lieu des 200 M€ initialement prévus. Il faut répondre aux nombreuses demandes déjà déposées en 2015.
Le dispositif associe, dans le cadre de la mise en place de la nouvelle PAC, des crédits Région, FEADER et Etat. « Pour les Pays de la Loire, une nouvelle enveloppe de 1 M€ sera votée lors de la séance budgétaire du 16 octobre prochain, ce qui permettra d’atteindre, aux côtés de la mobilisation du FEADER et des crédits de l’Etat, 8M€ supplémen-taires pour 2015 ».
Ecrit le 30 septembre 2015
CETA ..ssez !
Il y a tout juste un an, l’Union Européenne et le Canada concluaient les négociations d’un accord de libre-échange et d’investis-sement, le CETA. Cet accord, pas encore été signé par le Conseil et le Parlement européen, est présenté par la Commission européenne comme une solution à la crise de l’élevage.
Le CETA est le premier accord de libre-échange prêt à être conclu avec un acteur économique de notre dimension. Les négociations sont allées très loin sur la libéralisation des marchés et la mise en concurrence des agricultures. Les volumes de viande bovine et porcine canadiennes importés en Europe vont être augmentés pour que nous puissions exporter du lait, mettant en danger des filières déjà très fragilisées. A cela s’ajoute la suppression de plus de 90% des droits de douane agricoles. C’est donc la souveraineté alimentaire de chaque côté de l’Atlantique, le droit pour chacun de décider de son agriculture et de son alimentation, qui est attaquée.
Seuls les volumes de production comptent, pas leur qualité, encore moins les producteurs, et le rouleau compresseur de l’industrialisation de l’agriculture s’en trouve renforcé. On est donc loin d’un accord qui sauverait nos productions en crise, bien au contraire.
La Confédération paysanne demande donc aux institutions européennes et françaises de refuser de signer le CETA, et tous les autres accords de libre-échange et d’y opposer des mesures de régulation pour engager un véritable changement de cap où l’agriculture paysanne prendrait le pas sur l’industrialisation.