Ecrit le 28 novembre 2012
Lundi 19 novembre avait lieu au Collège de la Ville aux Roses à Châteaubriant, la journée « Citoyenneté » avec
- - prévention Tabac
- - Visite de la Mairie
- - Les droits de l’enfant
- - les Discriminations
- - Protection de l’enfance
- - Ecologie et développement durable
- - le Handicap (handisport)
L’atelier « discrimination » s’adressait aux enfants de 6e, il était animé par Mme Mero (de la Brigade de prévention de la délinquance Juvénile) et par M. Bunford de la Licra (ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme). C’était un atelier très pédagogique, Mme Mero expliquant d’abord les mots : prévention, délinquance, juvénile, puis les différents degrés des infractions : contravention, délit, crime. A propos : insulter quelqu’un , c’est 38 € par insulte. Et cracher par terre c’est 90 € d’amende, en particulier parce que c’est sale et dégoûtant pour les personnes en fauteuil roulant qui passent sur les crachats.
M. Bunford enchaîne en demandant aux enfants ce qu’est le racisme : globalement, ils savent que c’est une théorie selon laquelle il y a des races et que l’une de ces races est supérieure aux autres. Ils savent aussi que le racisme conduit à exclure l’autre parce qu’il est différent. Et pourtant, sous la couleur de la peau, nous avons le même sang et les mêmes organes !
L’antisémitisme c’est plus compliqué. M. Bunford explique qu’il y a trois grandes religions en France : la religion chrétienne, la religion juive et la religion musulmane et que l’antisémitisme est un racisme anti-juif. Il évoque les Doges de Venise, les pogroms en Europe de l’Est et les grands militants anti-racistes que sont Nelson Mandela et Martin Luther King. Mais les enfants ont 10-12 ans, ils ne savent pas encore qui sont ces personnages. Enfin M. Bunford explique la naissance de la Licra en 1927 et rappelle sa volonté, toujours affirmée, de lutter contre toutes les formes de racisme direct ou voilé, individuel ou collectif et sa détermination à dénoncer la discrimination raciale, partant du principe fondamental qu’aucune raison politique, économique, sociale ou biologique ne peut expliquer ou justifier le racisme.
Mme Mero reprend la parole pour expliquer les critères de discrimination : âge, sexe, origine réelle ou supposée, appartenance ou non à une ethnie, une nation, une « race », situation de famille, orientation sexuelle, moeurs, caractéristiques physiques, handicap, état de santé, état de grossesse, patronyme, opinions politiques, convictions religieuses, activités syndicales. Pour les enfants de 10-12 ans, l’orientation sexuelle, les moeurs, le patronyme sont des mots bien compliqués. Mais Mme Mero explique
Porter plainte
Que faire si l’on pense être victime de discrimination ? D’abord en parler autour de soi, et en particulier à une association. Ensuite porter plainte (il y a un délai de 3 à 10 ans) ou saisir directement le Procureur de la République [Ndlr : aller pour cela à la Maison de la Justice et du Droit].
M.Bunford cite le cas d’un jeune homme, refusé à l’entrée d’une discothèque parce que, disait le vigile, « nous avons notre quota d’Arabes ». Le jeune homme avait trois témoins, il a déposé plainte, la LICRA a fourni gratuitement un avocat. Le propriétaire de la discothèque a été condamné à trois mois de fermeture et 2500 € d’amende. En revanche, une autre fois, une jeune fille noire n’a pas pu participer à un entretien d’embauche, en raison de la couleur de sa peau. Mais, n’ayant pas de témoin, la Licra n’a pas pu poursuivre.
Et si on est témoin d’une discrimination ? La rapporter, pour qu’elle ne dure pas.
La séance s’est terminée par un petit film très convaincant, sur un cas de discrimination au logement.
Ecrit le 16 janvier 2013
Le budget du Collège Ville aux Roses
Le Conseiller Général, Bernard Douaud, dans un communiqué qu’il ne nous a pas remis, s’est inquiété d’une baisse de subventions à ce collège castelbriantais.
En réponse, le département de Loire-Atlantique explique qu’il n’y a pas lieu d’être inquiet pour le budget du collège de la Ville aux Roses à Châteaubriant.
" Jusqu’Ã récemment, le collège de la Ville aux Roses a bénéficié de la part du département de dotations importantes pour son fonctionnement matériel, calculées selon sa superficie. Ce collège a ainsi constitué des réserves financières importantes (74 128 € soit l’ équivalent de 7,87 mois de fonctionnement), nettement supérieures à la moyenne des établissements publics de Loire-Atlantique.
Dans un souci d’équité et d’efficacité de gestion des fonds publics, le département a fait évoluer les dotations aux collèges publics sur la base de critères choisis avec leurs principaux et gestionnaires, telles que les dépenses de charges structurelles (viabilisation et entretien) réellement observées.
Pour le collège de la Ville aux Roses, cette décision s’est traduite par un ajustement de sa subvention de fonctionnement, qui représentera 131 951 € en 2013, soit une baisse de 17 578 € .
La gestion de ce budget annuel de fonctionnement est sous la responsabilité du Conseil d’ Administration du collège. Les choix de dépenses de fonctionnement et d’investissement faits par le conseil d’ administration dans l’exercice de ses propres responsabilités (mobilier, petit matériel pédagogique) ne sauraient en rien être comparés ou conditionnés aux responsabilités et décisions du département dans le cadre de ses compétences (entretien du bâti). Si la diminution de cette dotation avait pour effet d’ empêcher un investissement significatif envisagé par le collège, Michel ménard, vice-président du Conseil général délégué à l’éducation, a indiqué lors de la réunion avec les principaux en octobre, puis à nouveau lors de la session du Conseil Général du 10 décembre, être disposé à réexaminer le montant 2013, afin le cas échéant d’ apporter un complément.
A Châteaubriant comme ailleurs, le département fait clairement de l’éducation une priorité. Cela se traduit dans les décisions : le budget 2013 consacré à l’éducation est en hausse de 10,67 %.