Ecrit le 12 juin 2013
La période actuelle est l’occasion d’un grand déballage médiatique, est-ce un printemps tardif ?
Sur le C.. !
Mme Marine le Pen, présidente de Bleu Marine, a chuté malencontreusement au fond de sa piscine privée, vide ! Prenons deux secondes pour imaginer la scène. Bien, son sacrum n’a pas résisté et s’est éclaté. Pour les non-initiés, le sacrum est un os du bassin logé sous la colonne vertébrale, ça n’a rien à voir avec le Sacré. Mais ça fait désordre pour une personne qui ambitionne de casser la baraque, non ? Toute petite, elle a dû, à son insu, plonger la tête la première dans le profond chaudron de la Potion Magique (cf Obelix). Et s’il avait été, lui aussi, vide ? Et voilà que maintenant elle s’attaque à son propre fondement. Ça ne va sans doute pas lui faciliter la vie pour s’asseoir à la table de négociation ! Toute signature d’accord trop rapide se ferait dans la douleur, voyez-vous ? Et cela ne pourrait que conduire à une nouvelle chute. Mais il reste un doute sur l’identité de la prochaine victime. Ah, cervoise, quand tu nous tiens
A qui la « parole légitime » ?
Vous êtes peut-être comme moi. Ou peut-être pas. Mais chacun(e) a droit à sa liberté d’expression, au moins par écrit et par oral. C’est un acquis éminemment précieux, imprescriptible, de notre Constitution. A condition de trouver le branchement du bon haut-parleur (ce qui n’est pas simple du tout !), on peut dire n’importe quoi à n’importe qui et c’est très bien ainsi.
Je trouve toujours très rigolo qu’un(e) ex-ministre, dans sa traversée du désert, décrète que < beaucoup de gens parlent sans légitimité >. Ah ! Nouvel obstacle. Il existerait donc une parole < légitime>, excluant toutes les autres ? Pardon, mais je me bidonne allègrement et je file vers mon fidèle ami-dictionnaire.
Rire, c’est tout bon pour la santé (mais ça devient de la denrée rare). C’est encore meilleur si, en même temps, on se gratte les fesses ou les aisselles. Nos cousins les singes chimpanzés ont conservé cet instinct. Pas nous, pour cause de haute tenue sociétale et de vêtements inappropriés. Ah, voilà . légitime : « qui est fondé en droit, en équité » ou encore « conforme à l’équité, à la justice, au droit naturel ». On va dire que j’entrevois, mais que je n’y comprends que pouic.
M. François. Baroin, ex-Ministre de l’Économie ( s’il vous plaît ), de ses terres auboises, se lâche sur le site web de L’EXPRESS du 28 mai, et déclare de façon solennelle : « Je trouve qu’il y a beaucoup de gens à l’UMP, rémunérés, battus et non-représentatifs, qui parlent sans légitimité. ». Mais il se garde bien de définir le contour de cette fameuse légitimité, ou de citer nommément. Bien que jeune et bien mis de sa personne, sans doute doué d’un brin d’intelligence, encarté dans un parti politique qui se sclérose de jour en jour, il a au moins appris à manier la langue de bois, ce qui va encore nous pénaliser.
Si la parole est d’argent, le silence est d’or. La < légitimité > ne s’impose pas d’elle-même, donnée et bénie par le Ciel. Elle se gagne à la sueur du front et à ses résultats. Dans le texte, et outre le bla-bla politique habituel, je lis que tout ce qui est, à ses yeux, toxique ou « nocif » (idée, projet, personne,...) n’est pas « légitime ». Grand bien lui fasse !
Mais maintenant, je ne rigole plus du tout. La forte porosité entre UMP et Bleu Marine me fait peur, et je la combattrai par mes modestes moyens. Cet homme, F. Baroin, député et Maire de la ville de Troyes, manque de lucidité sur les besoins immédiats et urgents de notre peuple. Il vit dans une bulle confortable, bien isolée des bruits extérieurs. Et il ose prétendre que sa parole est légitime ! Il n’est malheureusement pas seul à s’aveugler à coup de grandes phrases aussi lyriques que stériles. Toute parole est bonne à dire tant qu’elle reste humble et utile à la France.
Rire en se grattant les fesses, vu sur l’église de Bais
négociation
Ah ! La parole ! Qu’elle soit
Cette éventualité de « négocier ses impôts » a provoqué de nombreuses réactions. Vincent Drezet., du syndicat Solidaires Finances, reconnaît : « il est exact de dire que les plus fortunés ont accès à un conseil et à une information supplémentaire. Pour optimiser leur situation, ils peuvent par exemple réaliser un montage fiscal, légal. Si ce montage est complexe, on peut rentrer en contact avec l’administration fiscale, en amont, avant de déclarer ses impôts. Dans ce cas, l’administration valide ou non ce montage fiscal. Si elle ne valide pas, s’engage alors une discussion avec le contribuable, mais en aucun cas une négociation. Ce n’est pas réservé aux plus riches, tout le monde peut le faire, mais l’optimisation fiscale est, de fait, utilisée par les plus fortunés, qui sont aussi les plus conseillés et les plus informés », estime le syndicaliste.
L’optimisation est légale et sans doute
Sur-Imposés
Il y a une quinzaine de jours, on nous a parlé des pauvres gens qui paient plus de 100 % d’impôts. séchez vos yeux pour mieux voir car le calcul menant à ce terrifiant « 100% » est pour le moins amusant. Imaginez un homme riche vivant seul, disposant d’un capital de 10 millions d’euros. Il ne travaille pas et vit dans un boui-boui estimé à 1 million d’euros. Imaginez maintenant que ce pauvre hère ait touché, en 2011, 150.000 euros de revenus financiers (intérêts ou dividendes). Ses impôts : 27.000 € d’impôt sur les revenus, 10.000 € d’impôts locaux, et 108.000 € d’Impôt sur la fortune (ISF). Total : 145.000€, à comparer (l’embrouille est là ) à ses revenus de 150.000€, d’où un taux d’imposition de 97%, voire à 100% si on prend le revenu fiscal de référence.
Cet exemple est ... absolument absurde. pensez-vous ? Que nenni, en 2008, 9.000 foyers ayant bénéficié du bouclier fiscal avaient déclaré des revenus inférieurs à 7 338 euros annuels (600 euros/mois) !
Pourtant, la tranche la plus haute d’impôts sur le revenu était de 40%. Pourtant, le bouclier fiscal, censé limiter l’imposition à 50%, était toujours de mise. Autant de questions esquivées par la grande presse qui préfère répéter que les riches paient trop d’impôts et qu’il en est de même pour les classes moyennes ! (1)
Reste alors la question : pourquoi notre homme ne demande-t-il pas de faire jouer le bouclier fiscal limitant à 50% son taux d’imposition ? Peut-être par flemme, peut-être par conviction, peut-être parce que certains plafonnements limiteraient le gain espéré, ou peut-être parce simplement qu’il n’a pas envie d’avoir à rendre des comptes à l’administration fiscale... En réalité, la moitié des contribuables qui pourraient bénéficier du bouclier fiscal n’en font pas la demande. Allez savoir pourquoi... (source : Article publié sur le site « Les mots ont un sens »)
(1) la presse a < raison > de répéter cela car beaucoup de gens modestes s’imaginent faire partie des classes moyennes, alors que, pour un couple avec deux enfants, il faut gagner entre 3212 et 5437 € par mois, après prise en compte des prestations sociales et des impôts, pour faire partie des « classes moyennes ».