Ecrit le 11 janvier 2017
Le recensement de la population se fait par tranches, tous les ans.
Les résultats communiqués en 2017 couvrent les recensements de 2012-2013-2014-2015-2016. On considère qu’ils représentent la population de 2014 et c’est ce chiffre qui est pris en compte comme population légale au 1er janvier 2017. L’INSEE recommande de comparer le chiffre officiel publié en 2017 avec celui qui a été publié en 2012. (voir ci-contre les colonnes en couleur).
A Châteaubriant, le tableau montre une petite remontée de 29 habitants au 1er janvier 2017 ce qui fait 0,2 %, pas folichon ! Mais cela fait une perte de 182 habitants par rapport à 2012. « Oui mais c’est parce que les communes voisines gagnent en population » dit-il le maire. En réalité à part St Aubin (+149), Fercé (+ 25), Noyal (+ 9) et Villepôt (+ 3), les cantons de Châteaubriant et Rougé sont globalement en baisse et 81 habitants manquent à l’appel. Châteaubriant, Ruffigné, Soudan, Rougé, Soulvache, sont toujours en perte de population. Le nombre d’habitants à Châteaubriant reste inférieur à celui de 1968 (11 976 hab). Cela ne nous étonne pas quand on voit le nombre de maisons à vendre !
Pourtant il fait bon vivre à Châteaubriant ! Et il y a plein d’équipements intéressants, payés par l’ensemble des 19 communes de la CCC . Les équipements viennent à Châteaubriant Mais les habitants s’en vont. La nouvelle Com’Com’ devra réfléchir à la situation et voir notamment comment travailler au développement du canton de Rougé.
Toujours en comparaison des chiffres officiels de 2017 et 2012, on constate une bonne progression démographique du canton de Moisdon (surtout à La Meilleraye et Louisfert) et même de St Julien de Vouvantes (Ã Erbray, même si cette commune semble stagner). Le plus étonnant c’est de voir la progression de ces communes bénéficiant de peu d’équipements (Ã part le sport, l’école et la bibliothèque). Ce qui tend à prouver que les habitants sont attirés d’abord par les facilités de logement, la proximité de Nantes et les routes (puisqu’il n’y a guère, dans ces communes, des services de déplacement collectif).
La Com’Com’ de Derval, connaît une belle progression, essentiellement à Derval et Jans (celle-ci avec une hausse de 5 % par an !). c’est clairement la situation sur la quatre-voies Nantes-Rennes qui explique la progression. Depuis un-deux ans, Mouais stagne et Sion-les-Mines a tendance à perdre des habitants.
La Com’Com’ de Nozay est toujours dynamique avec une hausse moyenne de 1.68 % par an. Et cela dans toutes les communes, y compris dans la plus petite, Treffieux, qui affiche une progression de 2.39 % par an sur les cinq dernières années.
Ecrit le 11 janvier 2017
démographie : Notre maire se réjouit
Par voie de presse, le maire de Châteaubriant s’est réjoui : en 2016 il y a eu davantage de naissances. Ah oui, 101. Compte tenu des décès, 108 en 2016, la ville de Châteaubriant a encore un solde naturel négatif de 7 personnes. A noter que le solde est négatif depuis 2012.
Il est intéressant de voir ce que cela donne sur l’aire urbaine composée de Châteaubriant et des 9 communes alentours où plus de 40 % des habitants vont travailler (Erbray, Fercé, Louisfert, Noyal sur Brutz, Rougé, Ruffigné, Saint Aubin des Châteaux, Soudan et Villepot).
Entre 1968 et 2014, cette aire urbaine est passée de 22 071 à 24 132 habitants soit un gain de 2 061 habitants en 46 ans. C’est donc une évolution positive (+ 9,3 % en 46 ans) qui pourrait faire croire que la baisse de population sur Châteaubriant est simplement liée à un étalement sur les communes alentours.
Mais cette évolution est bien timide lorsqu’on la compare à celle d’autres villes moyennes, comme Redon (9 communes) qui passe de 22 228 à 28 478 habitants (+ 6 250 habitants, soit +22,8 %), ou encore Château-Gontier (15 communes) qui passe de 17 400 à 25 169 habitants (+ 7 769 habitants soit + 44,6 %).
Après l’épopée de l’usine Huard dans les années 60 et 70 aboutissant aux 14 023 habitants de la ville de Châteaubriant en 1982, le moteur démographique s’est donc vraiment ralenti sur toute l’aire urbaine de Châteaubriant.
Les effets du tram-train en service depuis 2014, l’ouverture de l’espace aquatique en 2016, la légère reprise de la croissance économique depuis quelques mois, et le nouvel attelage avec Derval en 2017 vont-ils aider à relancer la machine ? Ce n’est pas d’abord une question d’équipements, c’est une question de gouvernance, de recherche de développement économique et social !
Ecrit le 25 janvier 2017
La belle endormie
(Communiqué) Comme chaque année la réalité rattrape la majorité municipale après une séance d’autocongratulation lors des voeux. Les faits sont tétus et l’INSEE dresse le bilan suivant : notre population diminue, vieillit et s’appauvrit. En clair nos enfants ne font plus leur vie à Châteaubriant et nous sommes moins nombreux qu’en 1968 !
Les conséquences sont abyssales : moins d’habitants signifie moins de fréquentation du centre-ville, moins d’impôts récoltés, des écoles en peine pour conserver les classes ouvertes, une économie en berne, des impôts locaux qui augmentent.
Depuis 16 ans, le responsable de cette politique nie les chiffres chaque année à leur parution. Pourtant, notre ville voit partir tous les ans de nombreuses familles et au pouvoir d’achat confortable au profit d’une pauvreté qui ne parvient plus à se loger à Nantes. Malgré une merveilleuse piscine (la 3e de notre nouvelle Communauté de Communes !), une médiathèque et des équipements sportifs coûteux, Châteaubriant n’est plus attractive. c’est le résultat d’une politique qui ronronne, qui n’a pas su faire venir des entreprises, car qui dit entreprises, dit travail et donc augmentation des habitants. Ici, nous pratiquons l’attentisme. Notre ville est une belle endormie.
Est-ce une fatalité ? De nombreuses villes comme Vitré, Ancenis, Blain, Château-Gontier ont su enrayer ce processus. Et avec un tel bilan, M. le Maire continue de cumuler les mandats et en ambitionne encore d’autres. Que faut-il comprendre de la politique ?
Signé : Châteaubriant au Cœur