Ecrit le 8 mai 2019
C’était le Premier Mai 2019, avec un discours d’une bonne tenue du secrétaire général régis Guyomarch (au premier plan sur la photo, à gauche).
" Le travail qui accapare une grande partie de lnotre existence mérite un jour férié pour en parler et se réunir.
Le monde va mal, le monde du travail va mal. « s’ils pouvaient éteindre les étoiles et le soleil parce qu’ils ne rapportent pas d’argent, ils le feraient. » disait un économiste célèbre. Pour l’heure, c’est la planète tout entière qui semble prendre le chemin de l’extinction. c’est la course en avant d’un capitalisme aveuglé par sa recherche sans fin du profit et pour qui la fin justifie les moyens, y compris par la guerre.
Dans le monde ils sont des milliers à payer parfois de leur vie leur engagement syndical. En France, en plus des attaques sur les manifestations, il y a des centaines de camarades sanctionnés ou menacés de sanctions pour activité syndicale. Pour Châteaubriant, la CGT se trouve avec un nombre de dossier de rupture conventionnelle en flèche. BRAVO à la camarade qui tient une permanence le 1er et 3è mardi de 17h30 à 18h30, pour aider les salariés en difficulté avec leur employeur.
Un autre danger imminent pour la démocratie est la progression électorale des partis d’extrême droite en France et dans la plupart des pays européens. La CGT réaffirme l’urgence d’une Europe sociale qui réponde aux attentes des peuples et sorte de la domination financière actuelle.
Dans son annonce de jeudi dernier, Macron ne revient pas sur l’âge légal du départ à la retraite à 62 ans, mais incite les travailleurs à faire des années en plus pour éviter la décote. Alors qu’il y a plein de jeunes qui rêvent d’avoir un CDI, non pas un CDD ou autres emplois précaires . NON,monsieur Macron, il ne suffit pas de traverser la route pour trouver du travail .Ce qu’il faut c’est de l’humanité dans la parole et surtout dans les actes.
Le 9 mai, aura lieu une journée d’action pour lutter sur le devenir du service public . Tout laisse craindre que le gouvernement avec la mise en place de CAP 22, vise à habiller de profondes remises en cause des missions publiques .Ces politiques vont venir fortement aggraver une situation où déjà , que ce soit dans les administrations de l’Etat, dans les maisons de retraite, dans les hôpitaux publics et dans les collectivités territoriales, on ne compte plus les services fonctionnant dans des conditions dramatiques, sans les moyens nécessaires, qu’ils soient humains ou budgétaires, et dans lesquels les conditions de travail sont détériorées comme jamais.
Je voudrais terminer en lisant un extrait du livre « le nouveau défi » écrit en 1995
par Louis Viannet, qui fut secrétaire confédéral de la CGT.
« Il y a plusieurs manières d’écraser un homme. Nous ne sommes plus, du moins en France, au temps de Germinal, mais qui oserait nier le choc, le traumatisme, le désespoir parfois, que ressent un technicien, un ingénieur, qui se voit jeter comme un citron pressé parce que son entreprise fait l’objet d’une OPA » inamicale " ou qu’un plan de redressement, décidé au siège social dans un autre continent est mis en application ? il faudrait que le syndicalisme entérine ces pratiques ?
Un tel syndicalisme d’acceptation ne sera jamais le nôtre Aujourd’hui nous avons une nouvelle route à ouvrir . Plus exactement, à définir, car le tracé ne nous sera pas fourni d’avance. Je suis intimement persuadé qu’il s’agit là d’une étape fondamentale de notre histoire syndicale que nous avons mission de réussir . "
et pas d epremier mai en 2020 ... à cause de la pandémie