Ecrit le 7 août 2019
Selon la revue Agreste de juillet 2019 : après avoir progressé en 2017, le revenu net des entreprises agricoles retrouverait le bas niveau de 2016 en Pays de Loire. La valeur de la production agricole (subventions comprises) serait légèrement inférieure à celle de 2017 (- 0,3 %), la hausse de la valeur de 2,6 % des productions végétales ne suffisant pas à compenser la baisse du chiffre d’affaires des productions animales (- 2 %).
Mais ceci n’est vrai qu’en moyenne. En 2018 les excellents rendements viticoles compensent la perte en valeur des autres productions végétales.
En fruits, les volumes sont stables grâce à une augmentation des surfaces, mais le recul des prix de 4 % en raison d’une offre européenne plus importante et d’une demande en berne, fait baisser le revenu des producteurs. Les conditions climatiques (froid hivernal, excès d’eau et manque de luminosité au printemps, canicule et sécheresse en été) affectent les productions de céréales. Le chiffre d’affaires des productions légumières recule de 0, 7 %, la hausse des prix (3,4 %) ne compensant pas la baisse des volumes.
La valeur des productions animales ligériennes (62 % de la production totale de biens) recule de 2 % sous l’effet conjugué d’une diminution des prix (- 0, 9 %) et des volumes (- 1 ,1 %).
Le chiffre d’affaires en viande porcine chute de 8 % en raison de l’effondrement des prix (- 11 ,5 %) affectés par une demande chinoise en repli et une offre mondiale et européenne abondante. On note aussi la régression de la valeur en viande bovine, œufs, production avicole.
Avec des subventions européennes en baisse, et des salaires en hausse, le revenu net d’entreprise agricole par actif non salarié (RNEA/Utans) se contracterait de 16 % en 2018. [chiffres pas encore définitifs].
Ecrit le 13 novembre 2019
Petites retraites
(voici un communiqué d’Yves Daniel
député de notre circonscription)
Lors de l’examen du Projet de Loi de Finances pour 2020, plusieurs parlementaires ont voulu déposer des amendements relatifs à la revalorisation des pensions des retraités agricoles. Malgré un nombre de cosignatures important, ils ne pourront être discutés car jugés irrecevables, ce qui rend nécessaire ce communiqué. Un dialogue doit s’ouvrir.
La prochaine réforme des retraites devrait porter au seuil minimum de 1 000€ les pensions de retraite pour une carrière complète, y compris pour les retraites agricoles.
Seulement, la réforme à venir n’étant pas rétroactive, rien n’est prévu pour les pensions actuelles, dont la moyenne en agriculture est, pour rappel, de 741€.
Indécent simplement.
La génération concernée mérite mieux car elle a été l’actrice majeure d’un développement agricole et agroalimentaire, crucial pour nourrir les Français et rayonner à l’international. c’est parce que très souvent, les revenus étaient trop bas ou aléatoires que ces travailleurs forcenés n’ont pu alimenter un régime de retraites bien insuffisant aujourd’hui.
Comment vivre, de fait, avec une pension inférieure à 800€ et, très souvent, inférieure à 700€ pour les femmes ? Et même, comment des gens qui ont travaillé toute leur vie pourraient seulement accepter la pension du minimum vieillesse (ASPA) de 903€ qui nécessite de faire appel à l’aide sociale ? D’autant plus que l’ASPA est récupérable sur succession.
Plusieurs pistes sont possibles :
« ¢ Revaloriser progressivement, jusqu’en 2025, toutes les petites pensions pour au moins atteindre voire dépasser le minimum vieillesse mais surtout pour s’aligner au minimum sur le seuil de pauvreté qui, rappelons-le, est de 1 041€ (Insee 2017). »¢ Aligner les pensions des petites retraites sur celles du minimum garanti de la fonction publique.
« ¢ Faire évoluer l’aSPA pour que les retraités pauvres puissent en bénéficier, sans reprise au moment de la succession, ni conditions de ressources trop drastiques. »¢ Cesser pour le moins tout prélèvement de CSG ou CRDS sur ces faibles pensions.
Un geste fort est pour le moins attendu, depuis très longtemps, par ces générations. Ce serait pour nous un acte politique majeur, mais surtout humaniste, porteur de reconnaissance, de justice et d’équité."
Signatures :
géraldine BANNIER, députée de Mayenne, André CHASSAIGNE, député du Puy-de-Dôme, Olivier DAMAISIN, député du Lot-et-Garonne, Yves DANIEL, député de Loire-Atlantique, Nicole LE PEIH, députée du Morbihan, Jean-Pierre CUBERTAFON, député de Dordogne.
Et d’autres