(écrit le 11 juillet 2001) - Précédente
Puissance : l’homme qui voulait faire céder tout le monde sous sa volonté a échoué : un aménagement provisoire était prévu « pour la fin juin » pour faire du rond-point de la Ville en Bois un « rond-point à l’anglaise » comme annoncé au Conseil Municipal du 27 juin 2001. La fin juin est passée. Les feux sont seulement en clignotants de temps en temps (comme avant !) parce que, à dire vrai, ils ne sont pas en bon état. Mais d’aménagement provisoire, point !, tant que le projet définitif n’a pas été établi, et tant que le financement n’est pas bouclé. Nous en reparlerons très bientôt dès que seront finalisés les projets commerciaux dans ce secteur.
« Pute » : les graffitis sous le passage Sophie Trébuchet sous toujours là (cela fait près de 4 mois que nous le signalons) du genre « Céline = pute » et il y a une grande inscription à la peinture rouge sur le banc de pierre du chapitreau de l’église de Béré (datée du 12 mai). Ces travaux-là sont de la responsabilité de la municipalité et, de plus, ils ne coûtent rien qu’un peu d’huile de coude ! Que fait donc l’adjoint aux travaux ?
Grimace : l’adjoint aux finances a fait la grimace quand il a appris que le salarié qui dirige actuellement le service finances allait partir s’occuper des affaires économiques à la communauté de communes du castelbriantais. Il n’a pas aimé apprendre ainsi les choses « par la bande »
CNFPT : l’élu en charge du personnel, se rendant sans doute compte de la mauvaise attitude des nouveaux élus vis-Ã -vis du personnel communal, s’en est allé suivre un stage de « gestion du personnel »au CNFPT (centre national de formation du personnel territorial). Cela a fait beaucoup rire ses co-stagiaires, bien au courant de ce qui s’est passé chez nous.
Trottoirs : les trottoirs de la rue de l’Egalité sont en cours de réfection. C’est une décision de l’ancienne municipalité, à la suite de la réunion du quartier Ouest de la ville, dans le cadre de son enveloppe de 120 000 F
Monsieur : un adjoint au maire, qui participait naguère au « Comité de Bassin d’Emploi » où il était appelé, par les autres, comme les autres, par son prénom, a changé du tout au tout quand il a été élu au Conseil Municipal de Châteaubriant. Il a demandé qu’on l’interpelle désormais d’un « MONSIEUR X. ». Pour démontrer de nouvelles compétences ? Vanitas vanitatis ... comme il est dit dans les pages roses du dictionnaire !
Gratuit : une demi-page dans le bulletin municipal de Châteaubriant, qui rentre dans les quelque 5000 foyers de la ville, cela fait de la bonne publicité et à pas cher (moins cher que la publicité parue dans Ouest-France juste la veille des élections de mars 2001). Pour qui ? Mais pour la Société des Courses, chère à la famille Hunault, pardi !
Réunion de quartier ?
Mardi 19 juin 2001 : une réunion à l’Ecole de Musique à Châteaubriant. Quelques jours auparavant, des habitants des rues Jean Jaurès, Guy Môquet, et déportés Résistants avaient reçu un courrier signé « Gilles Gaudubois » qui n’est pas un élu municipal mais a « accepté de mettre en place la réflexion sur ce quartier ». Une vingtaine de personnes sont présentes.
Certaines ne sont pas contentes, mais pas contentes du tout : une participante demande : « Quel est exactement le but de cette réunion ? » . La seule élue présente répond : « Si vous ne savez pas pourquoi vous êtes là , fallait pas venir ». Sympa !
– « Comment avez-vous fait les invitations ? »
– « On m’a demandé de remettre 300 lettres, je les ai mises dans certaines boites à lettres » a répondu Gilles Gaudubois
– « Qui, on ? » rétorque quelqu’un.
– réponse de Gaudubois « la municipalité »
– « Ah bon, mais alors pourquoi pas à tout le monde, moi je n’ai pas été invitée, j’ai très mal ressenti la chose, suis-je une citoyenne de seconde zone ? Je suis venue quand même, pour voir. Pourquoi n’avez-vous pas fait un communiqué de presse ? »
– « C’est que, tout le monde ne lit pas la presse »
– « C’est vrai, mais là non plus vous n’avez pas invité tout le monde »
– « Ma méthode est très critiquable » reconnaît Gilles Gaudubois.
Pas légal
On peut s’interroger sur la légalité de cette « réunion de quartier » : l’article 30 du règlement intérieur du Conseil Municipal, toujours en vigueur, n’a pas été respecté !
On peut s’interroger sur l’attitude de M. GAUDUBOIS qui a parlé, au cours de la soirée, comme s’il était un élu : « On a pensé ceci, on a envie de faire cela » . Il a même fait procéder à un vote, demandant « Qui est pour ? » sans demander les votes contre et les abstentions !
Que proposait-il donc ? Par exemple de mettre un sens unique dans la rue des déportés Résistants, de l’Ecole de Musique jusqu’Ã la rue Barbotin, à moins que ce ne soit le contraire, les avis divergent. De toutes façons ce serait reporter l’ensemble de la circulation sur le bas de la rue Guy Môquet et la place Ernest Bréant. Joli bordel en perspective.
Mais nul n’a parlé d’une commission circulation à ce sujet. Les professionnels de la DDE, des Pompiers, de la Police municipale, des Gendarmes, des auto-écoles, des parents d’élèves, bref des gens représentatifs et qualifiés sur ce point, auraient peut-être quelque chose à dire à ce sujet. Ce ne peut pas être une réunion informelle qui peut décider de choses importantes comme la circulation.
Et puis Gilles Gaudubois a proposé d’aménager la place Barbotin, d’y faire un amphithéâtre de verdure, pour des concerts et des animations théâtrales. Et aussi d’implanter une structure amovible près du kiosque à musique, pour y faire des manifestations culturelles permanentes. Bravo ! Mais qui paiera ? Dans une autre réunion l’actuel adjoint aux finances dit qu’il commence à s’inquiéter des dérives
On a entendu dire, entre autres choses, par une commerçante de la Place de la Motte qu’il y aurait une refonte de cette Place avec une voie de circulation au centre et une voie piétonne de chaque côté. Pourquoi pas ? C’est à étudier, en particulier avec les commerçants de marché forain. Mais la philosophie de tout cela, comme le résume la commerçante, est « rigolote » : « L’adjoint chargé du commerce nous a dit qu’il voulait un centre ville pimpant, pour que les femmes de médecins puissent aller acheter tranquillement place de la Motte ». C’est sûrement une idée fixe, cela rejoint sa proposition de faire un lotissement réservé aux cadres et professions libérales. Et tous les autres citoyens, c’est quoi alors ?
Toujours à cette réunion du 19 juin, un participant a demandé quels sont les projets de la ville pour la saison culturelle. L’unique élue présente n’en savait rien. Quels sont les projets pour la médiathèque ? Elle n’en savait rien non plus. Quelle est la date du prochain conseil municipal ? Elle ne le savait pas non plus ! Et ce n’est qu’en consultant son agenda qu’elle a dit que c’était le 27 juin .
Une vingtaine de participants sur 300 lettres déposées, ça ne fait pas beaucoup. Mais le plus étonnant c’est que la plupart d’entre eux n’étaient jamais venus ... aux deux réunions annuelles organisées pendant 6 ans par l’ancienne municipalité qui, elle, invitait tout le monde, invitait les gens à faire connaître leurs projets, les faisait chiffrer par les services techniques et choisir dans le cadre d’une enveloppe financière pré-établie.
Une réunion du même type émanant d’une « commission extra-municipale de quartier » s’est réunie le jeudi 21 juin, avec des invitations nominatives, ne concernant la plupart du temps que des commerçants et quelques « personnalités ».
Une fois de plus on a le sentiment que la municipalité papillonne dans toutes les directions, est prête à faire n’importe quoi, décidé par n’importe qui, à n’importe quel prix. On va aller dans le mur très vite, à ce rythme-là !
(écrit le 4 juillet 2001)
Amateurisme
« Tous les castelbriantais seront invités à s’exprimer pour définir l’architecture nouvelle de leur centre-ville (...). Ce concours sera primé ». C’est ce que l’on peut lire sur le programme de l’équipe municipale en place.
Or, que constate-t-on ? Qu’il n’y a que quelques castelbriantais qui sont consultés. Les uns par Gilles Gaudubois ou Arlette léautey, d’autres par Luc Raimbaud ou Dominique Flatet. En gros ce sont des commerçants qui prennent l’initiative de consulter, à titre personnel, quelques poignées de citoyens du centre-ville. Des fois c’est sous forme de réunion (pour les deux premiers), les autres font plutôt des interros écrites :
« Nous vous demandons vos propositions d’aménagement des rues suivantes ....rue JB Moncet, rue Max Weber ... » . Tract distribué par Dominique Flatet le 22 juin avec réponse demandée pour le 1er juillet. Avec un détail : les deux rues citées ci-dessus, et copiées sur le tract, N’EXISTENT PAS. Chose étonnante aussi, la réponse est à envoyer au domicile de D. FLATET et non en mairie.
« Que pensez-vous de l’aménagement du centre-ville ? Quelles idées auriez-vous pour le devenir de Monoprix ? comment concevriez-vous un plan d’ensemble attrayant et commercial de notre centre-ville » : questions extraites du tract distribué par M. RAIMBAUD, les 26 et 27 juin, avec réponse en cinq lignes (par question) demandée pour le 30 juin. Sauf que le devenir de Monoprix est déjà bien engagé.
Finalement, en rassemblant tous ces tracts on s’aperçoit que les questions sont différentes d’un tract à l’autre, mais s’adressent toujours à un petit nombre de personnes. On doute qu’il y ait beaucoup de réponses. Il paraît qu’il doit y avoir une réunion de coordination des « animateurs de quartiers » le 5 juillet. De toutes façons, ce n’est pas avec une addition d’opinions individuelles qu’on peut faire une politique collective réfléchie.
Une jeune femme, Nathalie Orrière, nous a envoyé le courrier qu’elle a adressé à deux commerçants, MM. Raimbaud et Bailleul qui ont distribué un questionnaire sur l’aménagement du centre ville.
Elle dit ceci :
Messieurs,
Vous me proposez d’apporter mes suggestions quant à l’aménagement du centre ville. Permettez-moi de m’interroger sur votre légitimité, sur celle de votre démarche ainsi que sur votre compétence en la matière.
A quel titre acceptez-vous d’étudier une réorganisation du centre ville ; par qui êtes vous mandaté pour réfléchir sur un sujet d’intérêt public ?
Je souligne aussi que la concertation que vous lancez fait suite à une « réunion extra-municipale ». Pouvez-vous m’expliquer ce qu’est une réunion extra-municipale ; cette instance a-t-elle fait l’objet d’une délibération en conseil municipal ?
De plus, vous précisez que nos suggestions peuvent être déposées chez le commerçant le plus proche ; cela veut-il dire que l’ensemble des commerçants cautionne votre démarche ? Parlez-vous au nom des commerçants ou bien êtes-vous un de ces quelques hommes, qui depuis peu, se sentent investis d’une mission citoyenne et œuvrent pour leur quartier en consultant la population de façon totalement anarchique ?
Je fais ici allusion aux invitations qui fleurissent à travers la ville dans certaines boites aux lettres et qui ne concernent donc que certains citoyens. Sans doute cette méthode illustre-t-elle votre illégitimité ?